Ce lundi 19 septembre, au tribunal correctionnel de Saint-Denis, comparaissait Madame C. Elle est accusée d’avoir menacé de mort, dans une boulangerie-café du centre ville, une serveuse et la gérante de l’établissement. La prévenue explique ne plus se souvenir de la scène à cause de sa consommation de stupéfiants.
“Si tu sors avec mon mari je te tue”. C’est avec ces mots que Madame C. a menacé une employée d’une boulangerie-café de Saint-Denis, le 20 janvier 2022. Puis, elle a continué en brisant des verres et en s’en prenant à la gérante “je vais te zigouiller sans témoin.”
La prévenue témoigne à la barre : “Je reconnais les menaces de mort sur les deux personnes. Mais je n’étais pas dans mon état normal. J’avais pris des stupéfiants… Je ne me souviens plus de rien.”
Elle est en instance de séparation lorsque les faits se produisent et le vit très mal. La serveuse agressée aurait travaillé pendant deux ans avec son ex-mari. Scène de jalousie ? De paranoïa ? “J’allais souvent dans cet établissement auparavant. Depuis les événements, je ne m’y rends plus”, explique Madame C. au juge.
“Trois mentions au casier judiciaire pour les mêmes agissements. Ces faits pourraient être anecdotiques, mais ça ne l’est pas”, évoque la procureure pendant l’audience. Alors, son avocat plaide un mélange de substances qui n’allaient pas ensemble, “on a découvert après sa bipolarité et Madame C. suit depuis un traitement adapté.”
Le juge la condamne finalement à quatre mois d’emprisonnement avec sursis. Une interdiction de porter une arme, d’entrer en contact avec les victimes et de se rendre dans la boulangerie-café. Elle doit aussi poursuivre ses soins et payer une amende de 50 euros pour les verres cassés. Si Madame C. recommence, le magistrat prévient qu’elle ira directement en prison.
Carla Bucero Lanzi