Un détenu a donné deux coups de poing au médecin alors qu’il était sous l’emprise de la drogue et ne pouvait plus marcher. L’homme dit n’avoir aucun souvenir de la scène.
“Je pensais que c’était du tabac à rouler”, se justifie le prévenu. Le 6 décembre dernier, ce détenu de la maison d’arrêt de Domenjod fume du tabac chimique lors de la promenade. Dans un état alarmant, il est amené chez le médecin de la prison. Il est transporté en fauteuil roulant, les effets de la drogue l’empêchant de se tenir debout. Dans le cabinet, il commence à marcher à quatre pattes et tente de boire de l’eau, le docteur s’approche de lui pour l’aider, mais le détenu lui assène alors deux coups de poing au visage. Légèrement blessé, le médecin s’est vu prescrire un jour d’ITT.
Ce mercredi 11 décembre, lors de son procès, le détenu “reconnaît tous les faits”, même s’il assure ne se souvenir de rien. “Je n’arrive pas à l’expliquer. Je suis choqué de mon comportement”, confie-t-il.
L’homme est en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire pour viol, torture et acte de barbarie. Il compte trois condamnations à son casier, dont une pour violence sur conjoint.
“Nous n’aurons pas beaucoup d’éclaircissements sur la provenance des produits stupéfiants”, regrette la procureure, “depuis début 2024, il y a une explosion des saisies à l’intérieur des deux établissements”. L’avocate du détenu, Me Nacima Djafour, explique que son client souffre de schizophrénie. “Il n’y a pas d’explications à son geste hormis la prise de tabac chimique”, estime-t-elle. Le détenu est condamné à 18 mois de prison ferme.
P. K.