Quatre mois quasiment jour pour jour après sa défaite électorale aux élections régionales, et à la veille d’une session plénière « spéciale NRL » à la pyramide inversée, Didier Robert, l’ancien président de Région entre 2010 2021, a décidé de s’exprimer publiquement. Il explique vouloir se mettre en retrait de la politique, lors d’une entrevue avec Yves Montrouge sur Freedom.fr.
Sur divers sujets tels que la Nouvelle Route du Littoral, les raisons de son échec politique en juin dernier, la nouvelle majorité régionale, la situation budgétaire de la Région, la présidentielle d’avril prochain, les législatives de 2022 ainsi que sur son avenir politique, Didier Robert s’est confié à Yves Mont-Rouge.
Il annonce, entre autres, son retrait de la vie politique. En clair, il devrait bientôt démissionner de ses mandats de conseiller municipal et communautaire de l’opposition à la mairie de Saint-Denis et à la Cinor. Idem pour son mandat de conseiller régional de l’opposition. « Je reprends dans quelques semaines une activité professionnelle », dit-il. Ce sera dans le privé.
Quatre mois quasiment jour pour jour après sa défaite aux régionales, il dit accepter d’avoir perdu. "Chaque élection est différente et doit nécessairement être replacée dans son contexte. Quand on s’engage dans une campagne électorale, il faut se préparer à gagner l’élection mais il faut aussi savoir que l’on peut la perdre", explique-t-il.
Pour lui, c’est la règle du jeu. "Les Réunionnais ont majoritairement fait un choix en juin dernier et je le respecte. Dans cette campagne, nous avons tout mis en œuvre pour défendre notre bilan, pour faire la démonstration du respect des engagements que nous avions pris auprès des Réunionnais depuis 10 ans et pour dresser surtout une nouvelle perspective pour notre île et pour notre population."
Didier Robert dit "ne pas avoir été suffisamment entendu". "Pour ma part, je n’ai pas le regard rivé dans le rétroviseur, je regarde devant et je continuerai à me battre pour les valeurs auxquelles je crois, quelle que soit la manière", fait-il savoir.
L’ancien président de la Région Réunion dit avoir pris du recul. "Ce que vous ne faites jamais vraiment quand vous êtes en permanence en première ligne comme je l’ai été pendant près de 20 ans."
Il dit passer du temps en famille, avec sa femme, ses enfants, ses parents, ses amis… "Je travaille à mon rythme. Je porte aujourd’hui de nombreux projets qui me tiennent particulièrement à cœur et que je veux voir aboutir. J’ai pris, à titre bénévole, de nouveaux engagements auprès d’associations qui œuvrent auprès des plus démunis et des plus fragiles de notre société. Je vais aussi très rapidement maintenant inscrire mon action, sur le plan professionnel, auprès d’entreprises locales sur les questions de développement durable, d’ouverture sur l’extérieur, d’adaptation aux changements."
Il dit aussi vouloir s’impliquer davantage sur les questions liées aux médias et à l’information pour une diffusion la plus large possible de l’information, notamment auprès des plus jeunes. "Je mets également à profit cette période pour écrire. Je suis sur la préparation d’un livre auquel j’attache une vraie importance et qui sera l’occasion encore de partager ma vision du développement, du vivre-ensemble, de notre place dans l’ensemble français et européen."
Concernant ses mandats d’élu de l’opposition à la Région, au conseil municipal de Saint-Denis et à la Cinor, il répond : "On ne peut pas se mettre en retrait de la vie politique en gardant ses mandats. Je ne peux pas être plus clair que cela."
Il dit qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections législatives.