Yoan Stanu a été retrouvé mort le 7 novembre, pendu dans les toilettes de sa cellule, une cellule partagée avec d’autres détenus de la maison d’arrêt de Saint-Pierre. Sa mère a immédiatement évoqué la piste criminelle. Et la contre-autopsie réalisée à Maurice confirme cette thèse. Le Procureur de La République de St-Pierre rappelle que l’autopsie réalisée par deux médecins légistes de la Réunion a conclu "sans équivoque à un décès par suicide".
Comme le révèlent nos confrères de Lexpress de Maurice, la contre-autopsie réalisée sur le corps de Yoan Stanu confirme la thèse du crime, comme évoqué par la mère de ce détenu retrouvé pendu dans la prison de Saint-Pierre.
Peu de temps avant sa mort, Yoan Stanu avait alerté ses proches en affirmant que sa vie était en danger.
C’est ce que Yoan Stanu serait parvenu à expliquer à ses proches peu avant son décès. Et face au juge des Libertés et de la Détention, le jeune homme avait aussi fait part de ses angoisses.
"Si vous ne me libérez pas immédiatement, je vais mourir" a déclaré Yoan Stanu face au juge des Libertés et de la détention. Avant d’ajouter : "Je ne suis ni suicidaire, ni drogué, mais je vais mourir dans les prochains jours".
Selon la contre-autopsie pratiquée à Maurice par le Dr Satish Boolell, ce Réunionnais d’origine mauricienne a bien été assassiné alors que la thèse du suicide a été retenue dans un premier temps, à La Réunion.
Le 8 novembre 2018, la mère de Yoan témoignait sur Antenne Réunion.
Dévastée, elle insistait sur le fait que son fils avait prévenu le juge dit qu’il ne mettrait pas fin à ses jours mais qu’il allait être tué. Pour elle, il s’agit d’un crime déguisé.
Dns le cadre de l’enquête pour recherche des causes de la mort ouverte par le parquet de Saint-Pierre, et toujours en cours :
- "L’autopsie réalisée par deux médecins légistes de l’institut médico-légal de la Réunion a conclu sans équivoque à un décès par suicide ; aucune trace suspecte d’intervention d’un tiers et aucune violence sexuelle n’ont été relevées ;
- Par précaution, des analyses toxicologiques ont été requises, dont les résultats ne sont pas encore connus ;
- à l’issue des opérations médico-légales, le corps a été restitué à la famille, qui n’a formulé aucune demande de contre-expertise".
A ce stade, "la famille n’a adressé aucun document aux enquêteurs ou au parquet. En tout état de cause, tout élément nouveau et pertinent sera examiné avec la plus grande attention, dans l’objectif commun de parvenir à la manifestation totale de la vérité" ajoute Laurent Zuchowicz, Procureur de la République.