Les faits se sont déroulés en mai 2019. Un lycéen de 18 ans à l’époque, scolarisé au lycée de Ste Marie propose à sa camarade de classe de l’aider dans ses révisions. C’est finalement un guet-apens où le pire a été évité. Le procès s’est ouvert ce mercredi 2 novembre. L’accusé à pris la parole en fin de journée.
A l’issue du témoignage à huis-clos de la victime lorsque la juge lui demande s’il souhaite s’exprimer que Djayan prend la parole pour la première fois. “Je regrette, c’est très grave. J’ai prémédité mon acte mais à aucun moment je n’ai voulu la tuer. Je comprends sa souffrance et sa peur de mourir. Je l’ai vécu moi-même une agression sexuelle en prison.” A la fin de sa prise de parole, il déclare “lors de mes deux dernières auditions... J’ai menti aux policiers,”éléments qu’il aurait déjà confié pendant l’instruction. Coup de tonnerre.
Il est vêtu d’un t-shirt bleu ciel, corps frêle et visage encore enfantin, il pèse tous ces mots et on sent une certaine maturité lorsque l’accusé parle.
Durant cette même journée les enquêteurs révèlent qu’il avait prévu le lieux où cacher le corps de sa camarade de classe, derrière chez lui. Mais aussi, comment le dissimuler, à l’aide de produits ménagers. Il n’avait juste pas prévu la résistance de la jeune fille et sa faiblesse physique. “Il voulait commettre le crime parfait”, évoque par visio-conférence un des enquêteurs.
Paniqué face à son plan en train d’échouer, je décide de l’étrangler. Par réflexe”, commente le jeune homme. “Par réflexe ?”, lui rétorque la juge. “Oui. Je voulais réaliser un fantasme. L’assommer et l’agresser sexuellement. Oui, c’est un viol.” Les forces de l’ordre qui ont entendu l’accusé diront même “qu’il a avoué ne pas vouloir violer un cadavre.”
La salle est suspendue aux mots de Djayan. Ses parents essuient des larmes en entendant les déclarations de leur fils. Au fond de la salle, la mère de la victime, une main sur le front pour ne pas s’effondrer à nouveau.
Les parents de Djayan ont témoigné dans la matinée. Ils ne comprennent pas l’acte de leur fils. “C’est un enfant gentil, affectueux”, dit sa mère. La mère de la victime quant à elle, raconte minute par minute cette journée de mai où tout a basculé. L’insistance du camarade de classe pour aller “réviser le baccalauréat avec ma fille.” Puis, à 15 heures 15, l’appel en larmes de Marie.
Depuis trois ans, elle tente de se reconstruire, “les cauchemars, Marie, en fait toujours. Elle est toujours suivie.”
Ce jeudi 3 novembre, DJayan continu d’être entendue par la cour. Certains passages de son interrogatoire vont être diffusés. Pour savoir s’il peut maintenir le fait qu’il ait “menti aux policiers”.