Ce mardi, la chambre de l’instruction doit examiner une affaire vieille de plusieurs années. Celle du harcèlement supposé d’un policier municipal du chef-lieu. Il y’a plus de 10 ans, Jean-Bernard Hoarau a porté plainte pour harcèlement moral dans le cadre de son travail. Le verdict sera rendu le 29 juin prochain.
En 2011, un policier municipal de Saint-Denis porte plainte pour harcèlement moral.
Ce mardi, l’affaire revient devant les tribunaux après qu’un non-lieu ait été rendu par un juge. Avec ce procès, il espère pouvoir se reconstruire. Le verdict sera rendu en juin prochain.
Il confie que depuis cette affaire il a tout perdu, son travail, sa femme.
Un premier procès avait conclu à un non lieu. Jean-Bernard Hoarau compte donc aujourd’hui sur ce nouveau procès en appel, pour faire reconnaitre le harcèlement moral, dont il dit avoir été victime.
Les faits auraient démarré en 2006, lorsque le policier municipal arrête et verbalise une élue du chef-lieu, alors en infraction au code de la route. Il rappelle à l’ordre l’automobiliste qui conduit sans ceinture de sécurité avec un enfant non attaché à l’arrière… C’est là que tout dérape. Selon le policier, l’élue se plaint auprès de sa hiérarchie, qui aurait alors pris la défense de la conductrice.
En 2008, même affaire, l’élue se fait de nouveau verbaliser par ce policier en service pour franchissement de la ligne blanche.
À partir de là Jean-Bernard Hoarau assure avoir été mis au placard, avec une dégradation de ses conditions de travail, des moqueries de la part de ses collègues…
Il aurait notamment été rétrogradé et affecté au service de la vidéosurveillance… Une situation qui va durer plusieurs années.
À la suite de cela, le policier a fini par se mettre en congé maladie longue durée en raison d’"un état dépressif réactionnel à une problématique professionnelle" constaté par les médecins.
L’instruction avait en effet mis en lumière "une dégradation des conditions de travail" du plaignant.