Avec un premier mort survenu ce mercredi en Métropole, la maladie atteint désormais le territoire national. L’inquiétude se fait sentir à La Réunion. Certains Réunionnais se ruent sur les masques, dans les pharmacies notamment, mais aussi dans les magasins de bricolage !
Dans les mains de ce vendeur d’une enseigne de bricolage, un masque anti-poussières, habituellement utilisé pour... bricoler. Mais surprise, depuis quelques semaines, un autre type d’acheteur se rue sur ces articles avec un but : non pas se protéger lors de travaux, mais du coronavirus.
"Depuis l’arrivée du virus, on voit que nous avons davantage de demande sur les masques anti-poussières. On commence à être en rupture sur les produits en ce moment", décrit Wanito, chef du rayon outillage.
Pour certains Réunionnais, la psychose est bien présente. Pour d’autres en revanche, pas de panique, tant que le virus n’arrive pas aux portes de La Réunion.
"Je trouve normal qu’ils s’alarment, mais personnellement, je ne suis pas inquiète à La Réunion. Je ne vais pas aller chercher de masque pour l’instant"
"On ne peut rien faire, j’ai vu à la télé plein de personnes acheter les masques, il n’y en a plus en rayon, c’est une panique"
"J’ai plus peur de la leptospirose que du coronavirus"
Que l’on se rassure, pour l’heure, aucun cas de coronavirus n’a été détecté sur l’île. Pourtant les pharmacies sont aussi confrontés à une rupture des stocks de masque de protection.
"Je pense qu’une certaine psychose est entrée dans la tête des gens. Au niveau des recommandations, les masques doivent être donnés aux personnes suspectées de pathologies respiratoires. Pour les personnes saines, aucune étude ne démontre que le port d’un masque permet d’éviter d’être contaminé. Nous sommes ennuyés concernant les ruptures de stock pour les futurs cas qui risquent d’arriver ; un risque est là", analyse Loïc Bonnet, pharmacien.
À La Réunion, une stratégie est d’ores et déjà mise en place si le coronavirus se présente. D’abord en informant les voyageurs provenant des lieux à risque. Détecter et prendre en charge le plus tôt possible les cas suspects et confirmés. Enfin d’identifier et suivre les personnes dites "contacts" afin d’éviter toute diffusion du virus.
Ce matin, le Costa Mediterranea, un navire de croisière, est arrivé à La Réunion, après être passé par l’île Maurice. À son bord, des centaines de passagers, Russes, Espagnols, Belges, Français, Britanniques et aussi Italiens. Ils ont été contrôlés lors de leurs escales à Maurice, Madagascar et aux Seychelles, mais pas ici. Une distribution de flyers informatifs a été effectuée et ils ont pu quitter librement le bateau.
Ce qui a provoqué l’inquiétude de plusieurs personnes qui ont publié des vidéos sur les réseaux sociaux où on les voit manifester pour que des mesures de sécurité plus importantes soient mises en place.