L’association Elio Canestri, mise en place après la mort tragique du jeune surfeur après une attaque de requin en 2015, a saisi le tribunal administratif le lundi 8 novembre dernier. Elle souhaite mettre fin aux arrêtés préfectoraux qui interdisent la commercialisation de viande de requin-tigre et de requin-bouledogue depuis 1999. Le tribunal rejeté la requête de l’association Elio Canestri ce mercredi 24 novembre.
Pour Giovanni Canestri, l’attaque de son fils par un requin aurait pu être évitée si cette pêche aux requins-tigres et bouledogues pour la commercialisation de la viande existait déjà. "Mon fils aurait pu être sauvé grâce à ça et les autres aussi auraient pu être sauvés par ça", s’indigne-t-il.
Pour lui, ce sont les humains qui doivent être protégés. "Je ne suis pas un animaliste, mais un humaniste. Et aujourd’hui, en 2021, aucun requin ne vaut la vie d’un enfant ou celle d’une personne", lance-t-il.
"Conclusion logique : malgré les trois quarts d’heure de palabre de son conseil devant le juge, l’association a été renvoyée à ses chères études et sa requête a été rejetée.
Pour le reste, le tribunal a également rejeté l’intervention de l’association Sea Shepherd, au motif que son objet statutaire ne lui donnait pas d’intérêt à agir en matière d’interdiction ou de réglementation de la commercialisation de la chair de requin.
Nous allons contester cette décision car ce rejet n’a manifestement aucun fondement. Il s’agit ici de défendre le droit au recours d’une association environnementale dans le cadre de la protection d’espèces animales dont l’état de conservation est défavorable (statut UICN quasi-menacé pour le requin tigre et le requin bouledogue). Comment contester sérieusement le fait que la commercialisation d’espèces en danger favoriserait leur extinction ? C’est pourtant ce qu’a fait le juge administratif dans sa décision.é"