Dans la soirée de samedi 12 novembre, un incendie s’est déclaré dans l’une des chambres de la clinique Bethesda, à Saint-Pierre. Deux patientes de l’établissement sont décédées, dont Marie-Ursule, 88 ans. Sa famille, sous le choc et dans l’incompréhension, va porter plainte contre l’établissement. Dans ce moment douloureux, des proches de la victime se confient.
Deux personnes sont mortes à la clinique Bethesda dans des circonstances tragiques samedi soir. Les deux victimes se trouvaient dans la chambre en face de celle où le feu est parti.
Marie-Ursule Clain est l’une des deux patientes décédées. Elle était en convalescence depuis 3 jours dans l’établissement, à la suite d’une opération du col du fémur le 7 novembre dernier. Alitée, elle ne pouvait pas se déplacer seule de son lit, tout comme sa camarade de chambre. Elles ont toutes deux péri dans les flammes.
La douleur est palpable dans la famille Clain après ce décès brutal. "Je suis triste, j’aimais ma maman", indique Jean-Jacques, le fils de Marie-Ursule. L’homme ajoute les larmes aux yeux : "Je regrette ma maman".
"Il y a trop de questions sans réponse et ça fait très mal de perdre sa maman dans un incendie", confie sa fille en pleurs.
Depuis le décès de son mari il y a 13 ans, la gramoune vivait en totale autonomie dans sa maison à l’Entre-Deux avec des visites régulières de ses proches. Après son opération, la famille avait pour espoir qu’elle ressortirait bientôt de l’hôpital : "Elle commençait à se sentir mieux, elle recommençait à manger et à sourire. C’était bien parti pour qu’elle retrouve sa vie comme avant", évoque Sabrina, une de ses petites-filles. Malheureusement, le drame a eu lieu quelques jours après son entrée à la clinique.
Marie-Ursule était mère de 5 enfants. Elle comptait 12 petits-enfants, 17 arrière-petits-enfants et un arrière-arrière-petit-fils. "C’était une super mémé. Elle ne méritait pas de mourir comme ça", déplore Gladys, une autre de ses petites-filles.
La famille de Marie-Ursule va porter plainte contre la clinique s’interrogeant sur le protocole de sécurité mis en place. Jean-Jacques, le fils, indique : "Si tout était bon, elle ne serait pas décédée".
Gladys, petite-fille de Marie-Ursule, continue à ce sujet : "On ne comprend pas ce qu’il s’est passé. On aimerait avoir des réponses à tout cela. Comment un patient peut-il avoir du feu sur lui dans une chambre ? Pourquoi mémé est-elle restée dans cette chambre ?", s’interroge Gladys. Cette dernière poursuit : "On trouve que c’est injuste. Je pense qu’on aurait pu les sortir de leur chambre comme ce sont des personnes grabataires. Toute la famille portera plainte contre l’établissement".