Après un report le 21 janvier dernier, le procès en appel opposant les locataires de la cité Spencer du Port et la Semader s’est tenu ce mardi. La décision a été mise en délibéré au 28 mai.
Les locataires de la cité Herbert Spencer du Port devront patienter jusqu’au 28 mai prochain pour être fixés sur la condamnation de la Semader. Le procès en appel opposant les habitants de la cité portoise au bailleur social s’est tenu mardi 15 avril 2014.
Pendant une heure, l’avocat des 23 premiers plaignants a mené sa plaidoirie. La partie civile a demandé la confirmation de la condamnation du bailleur social. Le 21 mai 2013, la Semader avait été condamnée par le tribunal d’Instance de Saint-Paul à verser 3 300 euros à chaque habitant pour l’insalubrité de leur logement.
Une décision qui avait redonné le sourire aux locataires. Un sourire qui s’est ensuite quelque peu effacé avec l’appel demandé par le bailleur et le renvoi du procès le 21 janvier dernier.
L’avocat des plaignants a par ailleurs demandé ce mardi, la réévaluation de la condamnation du bailleur à 10 000 euros par locataire.
L’avocat de la Semader a également pris la parole et a réclamé une étude au cas par cas. La défense a également avancé que le bailleur social n’était pas le seul responsable dans la dégradation des habitations. Elle a mis en cause un manque d’entretien de la part des locataires.
Des allégations qui ont révolté les plaignants présents, soutenus par la Confédération nationale du logement. Pour Erick Fontaine, représentant de la CNL, les accusations de la défense sont une "insulte aux locataires réunionnais".
Les familles attendent toujours des dédommagements et la reconnaissance de la responsabilité du bailleur social. Réponse le 28 mai prochain.