Un homme était jugé au tribunal de Champ Fleuri pour s’être allongé sur une femme de 90 ans avant d’effectuer des vas-et-vient. Ils se trouvaient tous les deux dans un couloir du CHU de Saint-Denis.
La femme de 90 ans, est immobilisée dans un lit médicalisé à cause d’une insuffisance respiratoire, un drap la recouvre. Ce 3 septembre 2024, un homme de 33 ans, ivre, se trouve dans le même couloir du CHU de Saint-Denis. Il a été amené à l’hôpital après avoir bu une demi-bouteille de rhum. Il s’allonge sur la femme et commence à faire des mouvements de bassins.
Les autres patients dans le couloir sont tous alités, ils frappent aux portes pour alerter de la situation. Un homme parvient à se lever, attrape l’agresseur par le bras et l’éloigne de sa victime. “Il avait l’air d’un zombie, le sexe en érection”, déclarera ce patient devant les enquêteurs.
Aucun des deux ne se souvient de la scène
La scène n’a duré que quelques secondes, le drap est resté sur la femme et son agresseur a gardé son pantalon. Atteinte de démence due à son âge avancé, la victime ne se souvient de rien et répond de manière aléatoire aux questions des enquêteurs. Son agresseur non plus ne se souvient de rien, mais ne nie pas les faits.
Diagnostiqué depuis 10 ans de troubles schizophrène et bipolaire, il est sous traitement et reçoit une injection par mois. Il explique qu’il boit pour faire taire les voix qui lui disent de commettre des violences. Il a déjà été condamné à 26 reprises pour vols et violences et a déjà fait de la prison.
Il est condamné à de la prison ferme
“Il s’agit d’un fait unique plutôt faible sur l’échelle de la gravité, car il a gardé son pantalon et elle avait le drap”, estime la procureure pendant le procès de l’homme ce vendredi 18 octobre 2024. “Ce qui m’inquiète c’est qu’il a choisi une cible dans l’incapacité de se mouvoir.” “Cette affaire révèle aussi l’état de délabrement de l’hôpital public”, note la procureure.
“Il n’a jamais été condamné pour infraction sexuelle. Il faut également prendre en considération ses difficultés psychiatriques”, plaide l’avocate de l’homme de 33 ans.
L’homme est condamné à 9 mois de prison et à la révocation partielle d’un sursis probatoire de 3 mois soit un an de détention. Il a également interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs pendant 5 ans et à une peine d’inéligibilité de la même durée. Il devra également être inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il devra verser 500 euros de dommage et intérêt à la victime.