Samedi dernier, une mère de famille de 34 ans a été tuée de plusieurs coups de couteau. Son ex-conjoint, principal suspect, a été retrouvé grièvement blessé dans le même véhicule. Il est toujours hospitalisé dans un état grave au CHU Sud.
Selon les forces de l’ordre : "Le suspect est toujours en réanimation au CHU Sud. Pour l’instant pas d’évolution sur son état de santé. Aucune audition n’est possible pour le moment".
Chloé âgée de 34 ans a été retrouvée mortellement poignardée dans sa voiture dans la nuit de samedi à dimanche. À ses côtés, son ex-conjoint, grièvement blessé,
Le suspect est connu des forces de l’ordre pour violences conjugales. Il était en garde à vue la semaine dernière pour les mêmes faits. L’association l’union des femmes réunionnaises déplore le manque de moyens dans les programmes mis en place pour aider les femmes victimes de violences conjugales. “Comment un féminicide peut-il se produire quand la victime dénonce les violences et que son entourage est en alerte ? Qu’est-ce qui aurait pu être fait pour sauver la vie de cette mère de famille ?”
Le suspect est toujours sous surveillance au CHU de Saint-Pierre. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme aurait tenté de se suicider après avoir tué sa compagne. L’enquête est en cours pour faire la lumière sur ce féminicide.
Selon le parquet de Saint-Denis, le suspect a été condamné une fois en 2018 pour des faits de vol (trois mois avec sursis). La victime avait déposé plainte le 14 octobre et le mis en cause a été convoqué le 18 octobre pour le 6 novembre devant le délégué du procureur, "pour la mise en œuvre d’un classement sans suite, sous condition d’effectuer un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales dans le délai de six mois".
“Une des hypothèses de travail est celle d’un meurtre par conjoint, suivi d’une tentative de suicide de celui-ci. Toutes les pistes restent cependant ouvertes, n’excluant pas l’intervention d’un tiers en l’état des résultats des premières investigations. Aucune mesure de garde à vue n’est pour le moment envisageable”, fait savoir la procureure de la République.