Depuis le 21 mars 2022, la mort par armes à feu des chiens errants est autorisée par le préfet de Mayotte afin de réguler leur population sur le territoire. À La Réunion, selon la préfecture, il n’est pas envisagé d’autoriser cette mesure sur l’île.
La population canine dans l’espace public est estimée à environ 73 000 chiens dont environ 42 000 chiens errants sans propriétaire et 31 000 chiens divagants. En moyenne 8 000 chiens et 2 500 chats sont capturés chaque année par les fourrières dont la grande majorité est euthanasiée, faute d’avoir pu retrouver le propriétaire ou de pouvoir les faire adopter via les associations locales.
Il n’est pas envisagé d’autoriser les particuliers ou les louvetiers à tirer sur les chiens errants.
En matière de lutte contre l’errance animale, l’État a décidé en 2017 de venir en appui de l’action des cinq structures intercommunales locales, chargées de cette question, en mettant en place un plan triennal de lutte contre l’errance des carnivores domestiques financé à hauteur de 735 000 euros.
Ce plan, notamment centré sur la connaissance du phénomène, le renforcement des campagnes de stérilisation et la communication pédagogique, a été reconduit pour un montant de 2 millions d’Euros sur la période 2019-2022 dans le cadre du contrat de convergence et de transition.
Enfin, ce dispositif a été complété dans le cadre du plan France Relance. Ainsi, une enveloppe de 600 000 euros a pu être décidée pour permettre le portage de projets, par les associations de protection animale, de création ou réhabilitation de refuges, de campagne de stérilisation ou encore de soutien aux associations sans refuges et ce dans le cadre de l’accueil des animaux abandonnés et en fin de vie.
À ce jour, on ne constate ni augmentation ni diminution des attaques de chiens errants à La Réunion. Les attaques de chiens errants portées à connaissance des services de l’État concernent essentiellement des attaques de personnes ou d’animaux d’élevage.