Les maltraitances envers les animaux, nouvelle illustration et sanction devant le tribunal. Un homme condamné à 18 mois de prison ferme et 1000 euros de dommages et intérêts pour une association de défense de la cause animale. En octobre, l’individu a violemment frappé son chien avant de le jeter par une fenêtre du haut de son balcon, il a également frappé son autre chien à coups de sabre.
Un chien a survécu à plusieurs coups de sabre portés par son maître. Le mois dernier, un homme est arrêté à Saint-Benoît. Ce sont ses voisins qui donnent l’alerte suite à des cris de chien. À l’arrivée des forces de l’ordre, ils découvrent un chien maltraité tandis que le deuxième chien, mort, a été jeté aux ordures et ne sera pas retrouvé. Il aurait été jeté par la fenêtre selon un témoin.
Le suspect était jugé ce lundi après-midi. Devant le tribunal, l’homme minimise les faits. L’avocate de l’association à l’origine de la plainte ne comprend pas l’attitude du propriétaire. “Au prononcé du verdict, d’un côté il a dit qu’il voulait faire appel, après il a dit qu’il voulait plus faire appel. Il a toujours parlé des faits avec un certain détachement. Et pour lui manifestement c’est une façon de procéder, de taper quand il y a quelque chose qui ne se passe pas bien, qui ne lui convient pas”, estime Maître Catherine Moissonnier, avocate de la partie civile.
À la barre, l’homme modifie sa version plusieurs fois et accuse les témoins de diffamation. Son casier judiciaire bien chargé ne joue pas en sa faveur. “Il a été condamné à six ans par la cour d’assises de Mayotte pour avoir tué quelqu’un involontairement, des coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et là, il a tué un animal, lui il dit à coup de poing et des voisins disent qu’ils ont entendu des coups de barre de fer ou de sabre. On ne sait pas trop, mais toujours est-il qu’il a tué l’animal”, insiste l’avocate d’APEBA.
Le tribunal juge que l’agresseur est coupable. Ce dernier a été condamné à 18 mois de prison ferme avec interdiction définitive de détenir un animal et 1000 euros de dommages et intérêts à l’association APEBA. L’animal qui a survécu a pu être pris en charge par une famille d’accueil.