Le 14 octobre dernier dans le quartier du Chaudron, Samir et Abdou, installés à La Réunion récemment, ont été violemment agressé à coups de machette au Chaudron à Saint-Denis. Les agresseurs seraient des anciens camarades de classe des victimes lorsqu’ils étaient à Mayotte.
Samir et Adbou se souviendront encore longtemps de cette soirée du 14 octobre dernier au Chaudron. Les deux jeunes hommes, récemment installés sur notre île, ont été violemment agressés par des hommes cagoulés à coups de machette. Au total 30 jours et 45 jours d’ITT ont été délivrés aux deux victimes.
Grièvement blessées à la main et au bras, les deux jeunes victimes ont du être hospitalisées pour subir des opérations en urgence. Ils pourraient avoir de graves séquelles à la suite de leur agression.
Durant leurs auditions avec les forces de l’ordre, ils affirment qu’ils ont reconnu, sur les 6 à 7 agresseurs, deux de leurs amis malgré un manque de visibilité au moment des faits (dans la nuit et visages cachés).
Jugés ce lundi 24 octobre au tribunal de Saint-Denis, les deux jeunes accusés réfutent les accusations et affirment qu’ils n’étaient pas sur les lieux lors de l’agression de leurs anciens camarades de classe à Mayotte : "Ils veulent gâcher notre vie car ils sont jaloux de nous. On est venu à La Réunion pour poursuivre nos études et eux ils ne font rien", affirme l’un des accusés.
L’agression serait survenue suite à une certaine rivalité entre les différents quartiers des victimes et des accusés à Mayotte.
En effet, parmi les accusés, l’un est en 2ème année de BTS Gestion et l’autre au RSMA de Saint-Pierre. Pour leur avocate, ils n’ont strictement rien avoir avec l’agression des victimes : "Ce sont des jeunes qui n’ont rien fait de mal. Ils veulent juste continuer à aller en cours et poursuivre leurs études. Ensuite, les victimes n’ont pas identifié à 100% les deux jeunes hommes comme ceux qui ont donné les coups de machette."
Pour la substitut du procureur, la géolocalisation de leurs téléphones portables ne coïncide pas avec leurs versions des faits : "Ces jeunes hommes affirment qu’ils étaient à Saint-Pierre au moment des faits et qu’ils ont accompagné un de leur cousin à SOS médecin un peu plus tôt dans la soirée. Mais on peut voir que leurs positions ne coïncident pas avec ce qu’ils affirment. Ils étaient à Saint-Denis au moment des faits. C’est déplorable d’importer la violence de Mayotte, ici à La Réunion."
Avant la délibération, les deux accusés ont adressé quelques mots aux victimes : "Je voulais juste dire, merci d’avoir gâché ma vie".
Après plusieurs minutes, le tribunal rend son verdict, ils sont condamnés, tous les deux, à 3 ans de prison dont un an avec sursis. Une interdiction de porter une arme et d’entrer en contact avec les victimes. Ils devront verser également 1000 euros et 2000 euros aux victimes. Ils ont 10 jours pour faire appel.
À la fin de la séance, une vingtaine de personnes de la famille des accusés voulaient en découdre avec les victimes. Samir et Abdou ont du être évacués du tribunal sous une escorte policière pour leur sécurité.