Poursuivis pour "détournements de fonds publics et recel", l’ex-président Thierry Vaïtilingom et Sandra Sinimalé, l’ancienne directrice de cabinet du Centre de gestion de la Fonction publique territoriale de La Réunion seront prochainement jugés au tribunal correctionnel.
Comme l’indiquent nos confrères du Journal de l’Île de la Réunion (Jir), l’enquête menée par les gendarmes de la section de recherches concernant le Centre de gestion de la Fonction publique territoriale de La Réunion (CDG 974) a permis au procureur de la République de Saint-Pierre Laurent Zuchowicz de conclure que Thierry Vaïtilingom et Sandra Sinimalé pouvaient être renvoyés en correctionnelle.
Selon le procureur, l’ancien président et son ex directrice de cabinet peuvent être poursuivis pour "détournements de fonds publics et recel". En clair, Thierry Vaïtilingom et Sandra Sinimalé seraient impliqués dans trois emplois fictifs : "les deux postes de directeur de cabinet, dont celui de Sandra Sinimalé, et celui d’une secrétaire."
Ces faits auraient été mis au jour suite à deux rapports de la Chambre régionale des comptes (CRC) épinglant le fonctionnement du Centre de gestion, conduisant à l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les pratiques peu exemplaires exercées à la tête de la structure.
La fille du maire de Saint-Paul Joseph Sinimalé aurait ainsi été payée 6 700 euros mensuellement comme directrice de cabinet sans que les enquêteurs n’aient pu retrouver de preuves d’activités liées à sa fonction.
Alors que le Jir précise que l’audience au tribunal correctionnel est prévue au 29 novembre prochain, ni Sandra Sinimalé ni Thierry Vaïtilingom n’auraient admis aux militaires être impliqués dans la création d’emplois fictifs, ou d’en avoir été bénéficiaires.