Un détenu s’en est pris à un agent pénitentiaire, car il n’avait pas reçu son allocation adulte handicapé. Il a reçu plusieurs coups de fourchette au visage.
Le 15 novembre, un détenu demande à s’entretenir avec l’un des responsables des agents pénitentiaires de la prison du Port. En cause : son Allocation adulte handicapé a une dizaine de jours de retard et l’homme commence à s’impatienter. Lorsque le responsable se présente dans sa cellule, le détenu lui referme la porte dessus et lui assène plusieurs coups de fourchette dans le visage.
Une collègue lui vient en aide et reçoit également des coups. C’est finalement avec l’aide de deux autres détenus que les agents parviennent à le maîtriser. Les deux surveillants pénitentiaires se voient prescrire chacun deux jours d’ITT.
“Je me suis mis en colère et je n’ai pas pu me retenir. Je regrette”, exprime le détenu lors de son procès, ce mercredi 11 décembre, en procédure de comparution immédiate. Il est incarcéré depuis trois ans et compte neuf mentions à son casier judiciaire.
“Je n’ai pas compris pourquoi il m’a agressé. J’ai tout fait pour gérer ses problèmes”, explique le responsable à la barre. Une incompréhension partagée par la procureure qui demande une explication au prévenu, incapable de lui donne une réponse satisfaisante. “Je suis un détenu en prison, je n’ai plus de valeur pour la société”, estime-t-il. “C’est faux, vous devez préparer votre réinsertion”, lui répond la représentante de la société.
“Les experts notent qu’il a un discours pauvre, on ne peut pas attendre de lui des justifications poussées”, justifie le conseil du prévenu, Me Nacima Djafour. Elle ajoute que l’allocation attendue “constitue son seul revenu”. “Cette somme est importante pour lui.”
L’homme est condamné à deux ans d’emprisonnement et devra verser 800 euros au titre du préjudice moral et 2200 euros pour le préjudice physique au responsable ainsi que 300 euros pour le préjudice moral et 700 euros pour le préjudice physique de sa collègue.
P. K.