Un homme de 22 ans était jugé devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis ce vendredi 24 janvier pour avoir lancé des projectiles sur une brigade de gendarmerie de proximité.
Les deux gendarmes, en tenue de cérémonie, sont venus dire leur incompréhension lors du procès. “On ne le connaît pas en mal, en général ça se passe bien avec lui. C’est la première fois qu’on le voyait dans cet état”, confient les militaires. Le 20 janvier, ce jeune homme de 22 ans, employé d’entretien dans une association, jette des galets et une bouteille en verre sur les deux gendarmes en leur criant “dégage de mon quartier”. Ils ne sont pas touchés.
Les deux militaires font partie d’une brigade de proximité qui agit dans le quartier de Bras-Fusil. “Nous faisons un travail de renforcement du lien avec la population, nous ne sommes pas en phase répressive. L’objectif, c’est de construire des choses avec eux”, expliquent les gendarmes qui avaient l’habitude de croiser le prévenu.
Alors comment expliquer ce passage à l’acte ? “Par une consommation de stupéfiants”, estiment les militaires. Même interprétation du côté du jeune homme : “J’ai bu, je n’étais pas dans mon état normal, je ne me rappelle plus de rien”, confie-t-il. “Il ne se souvient de rien et n’a aucun problème avec eux”, insiste son avocate.
Pour le procureur, certains de ses propos auraient pu être qualifiés de menaces de mort. “Cette brigade, on ne peut pas la taxer d’attiser les tensions, car ils sont là pour recréer du lien”, ajoute le représentant du ministère public. Il demande une “peine d’avertissement forte” de 8 mois de prison avec sursis. Le prévenu écope d’une peine plus légère de 6 mois de prison avec sursis avec une obligation de soin et de travail.