L’association Protection de la Pêche et de l’Environnement sur l’Embouchure de la Rivière Du Mât les Bas (PPEE RDM) a constaté lundi un acte de braconnage dans les chenaux de la célèbre rivière de l’Est. Cet événement n’est pas une exception selon le président de l’association Joseph Damour.
Les membres de la PPEE découvrent le délit le lundi 16 décembre vers 17h. Ils se rendent sur les lieux de pêche lorsqu’ils constatent que le chenal numéro 3 est asséché.
Ils observent qu’il est bouché par des pierres, 3 kilomètres en amont. Les braconniers ont laissé des kilos de petits poissons (anguilles, des cabots bouche ronde...) à l’agonie près du barrage.
Malgré les nombreux signalements effectués par l’association, le braconnage ne s’arrête pas. L’association décide de passer par les médias pour se faire entendre. Elle alerte contre le fléau qui appauvri les pêches et nos assiettes. Joseph Damour précise que la situation est problématique et que les pêcheurs de bichiques en subissent les conséquences.
L’association de pêcheurs prépare tant bien que mal la prochaine montée prévue pour cette fin de semaine. Elle déplore la lente disparition du bichique à La Réunion et tient la pêche en mer et le braconnage pour responsables.
Bichique la monté ! Une phrase culte à La Réunion qui retentit de moins en moins. L’association PPEE RDM sonne l’alarme face à cette situation qui touche la pêche traditionnelle de l’île.
Le braconnage est formellement interdit et est pris au sérieux par la Justice. La personne responsable du délit peut encourir jusqu’à deux ans de prison et 22 500 euros d’amende.
Au delà d’être un mets recherché dans les assiettes réunionnaises, le bichique est un plat à saveur culturel souvent appelé le "caviar de La Réunion".
Le braconnage de l’espèce protégée des rivières n’est une bonne nouvelle ni pour nos papilles ni pour la biodiversité de la faune réunionnaise.