Condamné par le Tribunal Correctionnel de St-Denis à six ans de prison ferme, Julien Allamélou qui comparaissait hier pour le braquage de la bijouterie Rêve d’Or s’est rebellé lors de son procès.
La salle d’audience était trop petite pour contenir les dizaines de personnes présentes hier au Tribunal Correctionnel de Saint-Denis. Julien Allamélou - l’un des deux braqueurs de la bijouterie Rêve d’Or à Saint-André - comparaissait aux côtés de trois receleurs : Jean-René Sinama Moutama, Collet Dominique Malbrouck et Jean-Frédéric Moulaye.
Le commerce a été cambriolé le 31 janvier dernier par deux individus casqués, dont l’un était armé d’un fusil à pompe. Préjudice estimé : 41 000 euros de bijoux, qui ont par la suite été fondus ou revendus à moitié prix.
Le procès d’hier s’est déroulé sous haute tension. Le braqueur majeur s’est en effet rebellé et a insulté des représentants de la Justice. Julien Allamélou a été sorti de la salle d’audience manu militari. La mère du principal prévenu a par ailleurs fait un malaise.
La Justice qui a rendu son jugement au terme de longues délibérations, a condamné le braqueur majeur à une peine de six ans de prison ferme. Ses complices présumés ont eux écopé de peines allant jusqu’à six mois de prison ferme.
Les condamnations ont pris en compte le lourd passé judiciaire des prévenus. Hier, quatre personnes ont été jugées : Julien Allamélou pour "vol aggravé" et les trois autres pour recel. Le cinquième comparse - un mineur âgé de 15 ans - comparaitra prochainement devant le Tribunal pour enfants.
Maître Jean-Jacques Morel qui défend les intérêts de Collet Dominique Malbrouck s’est dit "très satisfait" de la décision du Tribunal Correctionnel, dans la mesure où son client sera libre aujourd’hui. Selon le conseil, "les voleurs qui commettent un acte grave" ne peuvent pas être jugés comme les "receleurs de pacotille qui ne savent pas d’où la marchandise provient".
L’avocat des parties civiles Maître Nicolas Normand souligne lui les nombreuses zones d’ombre qui entourent ce dossier. Et pour cause, les prévenus avaient verrouillé leur communication hier, peut-être en raison des pressions dont ils feraient l’objet.
Maître Ingrid Taïlé-Manikom qui représente le braqueur majeur indiquait hier soir que son client "a du mal avec la lourdeur de sa condamnation mais qu’il doit prendre conscience de la gravité de ses actes".