Ce vendredi matin, Bertrand De Boisvilliers, Directeur de cabinet de la mairie de Sainte-Suzanne ainsi qu’un complice présumé, ont été interpellés et placés en garde à vue à la caserne de La Redoute dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants. Cet homme sera un des acteurs d’un réseau international.
C’est l’interception, que nous vous révélions sur Antenne Réunion, en novembre 2024, par les autorités mauriciennes d’un speed boat chargé de 100 kilos de cannabis d’une valeur 2 millions d’euros) et de plusieurs armes, qui met les enquêteurs réunionnais sur la piste de ce vaste trafic international de zamal impliquant Bertrand De Boivilliers. Son interpellation a ensuite été révelée par nos confrères de Zinfos974 ce vendredi.
L’exploitation des vidéos de surveillance du port de Sainte-Marie, montrent, la nuit du 3 au 4 novembre, le directeur de cabinet de la ville de Saint-Suzanne en train de charger son bateau, l’Abysse, d’une cargaison de zamal. Avec plusieurs complices, il prend ensuite le large, en pleine nuit, direction Maurice mais s’arrête dans une zone grise, où personne ne navigue, en haute mer pour livrer la marchandise à 3 mauriciens dans un speed boat. Ces derniers seront arrêtés à Maurice.
Bertrand De Boisvilliers apparait rapidement comme le transporteur de la marchandise. L’un de ses complices, agent contractuel du Conseil régional, dont le train de vie et les nombreux voyages, interpellent ; il serait le collecteur de zamal, auprès de petits producteurs locaux. Marchandises qu’il stocke ensuite au domicile de son frère. C’est sa belle-soeur qui se charge d’aller récupérer l’argent auprès des mauriciens avant d’organiser le transport vers l’île sœur.
Lorsque l’affaire éclate, après l’arrestation des 3 mauriciens, Bertrand De Boisvilliers sent le vent tourner. Il exerce alors des pressions sur le personnel du port de Sainte-Marie, pour supprimer les images l’incriminant.
Sous surveillance par les forces de l’ordre depuis cette escapade de nuit, en novembre, Bertrand de Boisvilliers, bien connu pour sa passion pour la pêche de loisirs, est pris en flagrant délit dans la nuit de jeudi à vendredi, avec un complice, alors qu’il s’apprête à une nouvelle traversée pour livrer des stupéfiants.
Ils sont en garde à vue à la caserne de la Redoute et peuvent y rester pendant 96 heures.