Baptiste âgé d’un an a été admis aux urgences le 1er août au CHU Sud suite à des vomissements et des diarrhées. Selon la famille, les médecins ont affirmé qu’ils devaient rentrer chez eux et qu’une hospitalisation n’était pas nécessaire pour leur fils. Au cours de la soirée, l’état de Baptiste s’aggrave. Il est finalement admis en état d’urgence absolue, dans le coma avec un pronostic vital engagé. Les deux parents veulent des explications.
Le mercredi 31 août, Baptiste âgé d’un an commence à avoir des vomissements et de la diarrhée. Après deux consultations chez des médecins, ils décident de partir aux urgences pédiatrie le 1er août. Après un examen, Baptiste et ses parents doivent repartir chez eux.
Dans la nuit, l’état de Baptiste s’aggrave et ils se rendent une nouvelle fois aux urgences. Cette fois-ci, le petit enfant doit être hospitalisé pour une période de 48h à 72h.
Quelques heures plus tard, les parents de Baptiste affirment que l’équipe de jour leur ordonne de retourner chez eux, car leur fils ne nécessite pas une hospitalisation.
"On ne comprenait pas, quelques heures avant l’équipe de nuit affirmait que notre fils doit être hospitalisé pour une période de 48h à 72h. Mais on était obligé de rentrer chez nous, car l’équipe de jour affirme que mon enfant ne doit pas être hospitalisé", explique la mère de famille.
De retour chez eux, l’état de Baptiste ne s’améliore pas : "Après lui avoir donné une douche, il a commencé à s’endormir. Mais on remarque que son corps change de couleur, ses yeux sont creux, il ne répondait plus. Je pensais qu’il était mort, j’étais désespérée."
Baptiste est pris en charge en état d’urgence absolue. Les parents de Baptiste apprennent que leur fils a été placé dans le coma et que son pronostic vital est engagé : "Je pensais que mon fils était mort. On était sur le parking moi et son père, on ne pouvait plus tenir debout après cette annonce."
Aujourd’hui, Baptiste est sorti du coma mais toujours hospitalisé dans un état grave au CHU Sud. Ses parents veulent aujourd’hui des explications : "Je ne comprends pas pourquoi ils nous ont renvoyé chez nous alors que notre fils devait être hospitalisé. On a pas eu de réponses et je ne lâcherai pas l’affaire. On a failli perdre notre fils", explique le père de famille.
Selon nos informations, un médiateur a été engagé pour faire la lumière sur les circonstances de cette affaire. Le CHU a été également contacté par notre équipe.
Le père de Baptiste menace de faire une grève de la faim devant l’établissement de santé dès ce vendredi.
Face à l’épidémie de gastro-entérite actuelle sur l’île de la Réunion, les médecins du CHU de La Réunion ont mis en œuvre un protocole interne, qui prévoit une perfusion de l’enfant pendant 6 heures. Si l’état de santé de l’enfant évolue positivement, sa sortie est autorisée avec l’accord préalable des parents avec consignes de surveillance par leurs soins et recours rapide au CHU face à tout signe de dégradation. Dans le cas présent, ce protocole a été respecté. Les parents de l’enfant sont revenus au CHU avec le jeune patient 9 heures après sa sortie et le patient a été soigné immédiatement par les équipes du CHU. Le service précise qu’à l’issue de cette prise en charge, l’état de santé du jeune patient s’est amélioré. Il est sorti de réanimation et n’est plus perfusé. Une médiation est programmée ce vendredi 09/09/2022 avec la famille.