Placé en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale, Michel Eckert, l’ancien employé du TCO qui assurait avoir été poignardé par un homme au Port dans des circonstances rapidement assimilées à un acte terroriste, aurait en réalité tout inventé. Il risque une peine de prison ferme si des poursuites judiciaires sont engagées par le parquet.
Selon des informations de nos confrères du JIR, l’employé du TCO qui s’était rendu mercredi dernier dans les locaux du commissariat du Port en assurant avoir été victime d’un acte "terroriste" a été placé en garde à vue mercredi 25 novembre dans les locaux de la sûreté départementale.
Une semaine plus tôt, Michel Eckert, soixante ans, assurait aux agents qui enregistraient sa déposition qu’il avait été victime de deux coups de couteaux au niveau des bras avant de désarmer son "assaillant". Près de 80 policiers avaient été mobilisés illico presto dans la ville du Port. Un premier portrait avait été dressé par les soins de la "victime" de cette attaque : l’assaillant aurait une longue barbe, un crâne rasé... L’ancien militaire assurait même que ce dernier aurait scandé "Allah Akhbar" avant de passer à l’acte.
Assez pour mettre en alerte la quasi totalité du commissariat du Port, qui avait même fait appel à des renforts dans le chef-lieu. Le soir des faits, le parquet de Saint-Denis avait avisé le Parquet National Antiterroriste de l’enquête, qui s’est finalement concentrée sur la victime de cette attaque, inventée de toute pièce, au passé trouble.
De quoi donner un peu plus de grain à moudre à l’affabulateur pour étoffer sa fausse déposition. Interrogés par les enquêteurs de la sûreté départementale, l’homme a avoué qu’il s’était infligé de son propre chef ses blessures au bras. L’arme qu’il déclarait avoir récupéré, un poignard de chasse avec une lame crantée, aurait vraisemblablement été acheté par ses soins selon les premiers éléments de l’enquête.