Antenne Réunion
Le pardon et les explications toujours déconcertantes de Ridaï-Mdallah Mari, devant la cour d’appel de Saint-Denis en ce deuxième jour de procès pour l’individu, à nouveau jugé pour le meurtre sauvage de la jeune Vanina, 19 ans, en mai 2018 à Sainte-Marie.
Aujourd’hui, s’est tenu la deuxième journée du procès en appel dans le cadre de l’assassinat de Vanina, 19 ans.
Dès les premières minutes d’audience ce mercredi matin, l’accusé a demandé pardon directement à la petite soeur de Vanina. Il demande aussi pardon à la cour pour son comportement de la veille alors qu’il avait plusieurs fois interrompu les débats.
Du côté de la partie civile, ces excuses ne sont évidemment pas acceptables ; l’accusé a passé les deux heures suivantes à raconter sa version des faits de manière assez décousue, souvent en contradiction avec ses précédentes déclarations. Comme l’explique Maître Fabrice Saubert sur ce sujet, "il se trouve des excuses en donnant des excuses. Pour ensuite balancer tout ce qu’il a envie de dire. Et de là à prétendre que Vanina aurait dit je vais te tuer j’ai l’impression qu’il est pas loin de plaider la légitime défense. Là je crois qu’on atteint un degré plus haut de l’ignominie ça devient un procès encore plus difficile qu’en première instance puisque manifestement il essaye de tout faire pour échapper à une condamnation pénale."
Il y a également eu l’intervention d’experts (psychologues, psychiatres). Est-ce qu’au moment des faits, Ridai Mdallah Mari était dans un état délirant ou non ? Une question qui reste encore sans réponse. Après des échanges vifs avec l’avocat de la partie civile, ce dernier demande à l’accusé s’il a des regrets, ce à quoi il répond « Si c’était à refaire, je le referais », toujours persuadé qu’il a tué le diable et sauvé l’humanité.
La mère de Vanina n’a pas souhaité aborder devant notre caméra les faits ou son état d’esprit. Elle évoque ses questionnements depuis ces cinq dernières années. Parmi ces questions celle de savoir si aujourd’hui l’Etat Français protège plus les agresseurs que les victimes, ou encore sur l’accompagnement des victimes dont elle n’a pas connaissance. "Est-ce qu’il y a une association qui porte le flambeau pour combattre ce fléau ? Parce que depuis 2018 j’ai vu aucune association qui était à mes côtés, de La Réunion. S’il existe en tout cas, j’ai pas connaissance directement et si ces associations existent, depuis 2018 il y a eu un premier procès. Là on est en 2023 cour d’appel, deuxième procès, où est-ce qu’elles sont ? "
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