Quatre ans après le violent assassinat de Samuel Paty s’ouvre le procès de huit individus. Ils seront jugés par la cour d’assises spéciale de Paris, qui s’occupe des affaires liées au terrorisme. Un Réunionnais, Louqmane Ingar, est poursuivi pour avoir échangé des contenus djihadistes avec l’assaillant.
Ce lundi, 8 personnes, dont un Réunionnais, vont défiler à la barre pour déterminer leur rôle, qui a conduit à la décapitation de Samuel Paty. Louqmane Ingar, âgé de 18 ans au moment des faits, né à Saint-Denis est accusé par le parquet national anti terroriste d’avoir échangé des contenus islamistes avec Abdoullakh Anzorov, l’auteur de l’attentat.
Au moment des faits, le Réunionnais était étudiant infirmier à Paris et résidait dans la banlieue sud. Placé sous contrôle judiciaire, il comparaîtra libre devant la cour. Quelles sont donc les peines encourues par les complices présumés ?
"Les autres co accusés sont poursuivis pour complicité. Ils répondront chacun leur tour selon leur niveau d’implication. Certains pour avoir fourni les armes, d’autres pour avoir transporté l’assaillant et pour avoir facilité sa mise en relation. Les principaux concernés sont accusés d’association de malfaiteurs terroriste et risquent 30 ans de réclusion criminelle", explique Maître Farid Issé, avocat au barreau de Saint-Pierre.
Le temps de l’audience peut être long, les magistrats vont devoir se baser sur certains éléments de preuve tels que des messages échangés, la saisie des armes et les vidéos retransmises sur internet qui ont diffusé la haine et la violence.