Ce lundi 5 septembre, c’est dans la tourmente que Kevin se réveille. Victime d’une "interpellation musclée" la veille, il en ressort avec le visage et les membres tuméfiés. Il revient sur cette "violence policière".
Alors qu’il se trouvait en présence de ses enfants, de sa soeur et de ses parents, Kevin P. s’est fait interpeller par la Police nationale. Une scène qualifiée d’extrêmement violente par la famille.
En essayant de défendre son grand frère, Gwendoline, 16 ans, explique avoir été violenté par l’un des policiers : "j’ai essayé de me défendre, ils étaient à plusieurs sur lui. Mais l’un d’entre eux m’a poussé violemment contre le mur à deux reprises." La maman de Kevin, aussi témoin de la scène, dénonce, selon elle, un abus de pouvoir : "ils abusent sur les gens. Ils sont arrivés sans papier, sans rien, l’ont entouré et frappés."
"Ils m’ont dit qu’il allait m’embarquer, sans me donner une raison, même si je l’ai demandé. Je me suis éloigné pour téléphoner à ma copine pour la prévenir de ma mise en garde à vue. C’est là qu’ils m’ont encerclé. J’ai voulu m’éloigner encore plus de mes enfants qui pleuraient et ils ont commencé à me frapper", déclare Kevin.
À présent, Kevin ne dénonce pas les motifs de l’arrestation, mais bien la forme et les tons des mots. Il portera plainte aujourd’hui même.
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Gaëlle LHONNEUR