Une trentaine de clients auraient été arnaqués par le gérant d’un magasin de jeux vidéo. Alors qu’ils avaient déjà payé leur PS5, le gérant de l’établissement s’est envolé pour Dubaï avec leur argent, sans leur fournir leur console. Un ancien employé du magasin témoigne pour LINFO.re
Un ancien employé du magasin de jeux vidéo responsable d’arnaques à la vente de PS5 témoigne.
Les faits remontent à plusieurs mois maintenant. Plusieurs personnes auraient été victimes d’une arnaque à la vente de PS5, la dernière console de Sony. Propriétaire du magasin depuis 2019, le gérant serait parti en métropole et à Dubaï avec l’argent des clients qu’il aurait arnaqué, alors que les victimes attendent toujours leur console.
"Au début il a mis en vente une dizaine de PS5, quand il a vu que ça marchait bien, il a voulu en vendre 100. Je l’ai prévenu qu’il pourrait y avoir une pénurie et qu’il ne fallait pas le faire, il se moquait de mon avis et me disais de continuer à vendre", explique l’employé.
Victime de son succès, la dernière console de Sony s’est effectivement retrouvée en rupture de stock. Le gérant du magasin aurait pourtant encaissé l’argent de ses ventes de PS5 fictives, il se serait envolé pour Dubaï avec l’argent en laissant ses clients les mains vides et ses employés au chômage. En effet, du jour au lendemain l’établissement a mis la clé sous la porte sans explication avant d’être placé en liquidation judiciaire.
"Il m’a demandé de fermer le magasin et je n’ai plus eu de nouvelles de lui pendant 3 mois. Il m’a recontacté pour rouvrir le magasin et m’a dit qu’on était en liquidation judiciaire. On est resté ouvert 15 jours et durant cette période on continuait à vendre des PS5. Peu de temps après, il m’a dit qu’il allait à Dubaï pour un voyage d’affaires, il devait s’approvisionner en PS5. Je n’ai pas de preuve, je ne sais pas où est l’argent, depuis qu’il est parti je n’ai plus de nouvelle, on m’a dit qu’il est resté en métropole", confie son ancien employé.
Le gérant de l’établissement aurait arnaqué ses clients, mais également son employé. Ce dernier n’aurait pas été payé durant la période ou l’entreprise se trouvait en liquidation judiciaire. Le tribunal a finalement pris en charge la totalité de l’indemnisation de l’employé. Les clients victimes de cette escroquerie n’ont pas pu se faire rembourser. Ils appuient la version des faits de l’employé.
Matthieu Patou-Parvédy / Mathieu Saintomer