Pendant 7 mois, Anasthasie s’est retrouvée à la rue et devait dormir dans sa voiture alors que sa maison était squattée. Aujourd’hui, elle a pu retrouver sa maison mais est aujourd’hui dans une situation très précaire car ses anciens locataires avaient arrêté de payer le loyer. Elle essaie, avec ses propres moyens, de remettre sa maison dans un modeste état.
Les individus qui squattaient la maison d’Anasthasie, âgée de 54 ans, ont été expulsés. La Réunionnaise a pu récupérer sa maison ce jeudi. Elle dormait dans sa voiture et une tente depuis le début de l’année.
Aujourd’hui, la maison nécessite des travaux de plus de 6 500 euros. Mais Anasthasie n’a plus rien.
Elle n’a plus d’argent après que les anciens locataires n’ont pas payé le loyer pendant plusieurs mois : « Je vis au jour le jour. Je dois dormir simplement sur un matelas et je fais à manger au feu de bois. Je n’ai même pas de quoi me payer une simple table, ce n’est pas simple. »
Des procédures judiciaires sont toujours en cours pour qu’elle puisse faire valoir ses droits
Depuis que ses locataires ont cessé de lui verser le loyer mensuel qui lui servait de complément de revenu, Anasthasie s’est retrouvée dans une situation financière compliquée. Désormais sans emploi, la Saint-Pauloise ne peut pas bénéficier des aides de l’État, car elle est propriétaire. De plus, elle se retrouve à devoir rembourser le crédit de cette même maison, construite en 2003, mais doit aussi financer les études de son fils.
Ainsi, la cinquantenaire s’est retrouvée dans l’incapacité de se loger et fait le va-et-vient dans des hébergements quand elle ne dort pas dans la rue. Elle déplore que depuis son retour à La Réunion et malgré les décisions de justice, elle soit contrainte à dormir dans la rue ou à être hébergée par le 115 la nuit, alors que les locataires vivent dans de meilleures conditions sous son propre toit.
En juillet, face au refus des locataires de respecter l’ordre d’expulsion, un huissier de justice a transmis une réquisition de concours de force publique à la préfecture.
Elle est maintenant soulagée d’avoir récupéré sa maison, mais cette bataille judiciaire n’est pas encore terminée pour Anasthasie.
"J’ai rendez-vous au tribunal de Saint-Paul le 13 octobre prochain. Le locataire n’a pas payé son loyer et me doit 14 000 euros. Il a convenu avec l’huissier d’un paiement de 100€ par mois. Il va plaider devant la cour pour que le juge efface sa dette", explique-t-elle.
Dans cette affaire, Anasthasie estime que les autorités n’ont pas joué leur rôle. Elle espère que le juge ne changera pas sa décision, et que ses mois de loyer impayés lui seront versés.
À lire aussi :
Saint-Paul : à la rue, Anasthasie récupère sa maison après l’expulsion des squatteurs