Ce lundi 26 septembre s’ouvre, à la cour d’Assise de Saint-Denis, le procès de l’affaire de Benjamin L. Le gramoune de 84 ans serait décédé des suites des blessures après une agression devant le casino de Saint-Pierre. Deux hommes sont dans le box des accusés, deux autres comparaissent libres et un témoin est également présent. Pendant quatre jours, la cour va tenter de déterminer le rôle de chacun dans la nuit du 26 septembre 2018.
Ce lundi 26 septembre, à la cour d’assises de Saint-Denis, une famille endeuillée tient bon face aux potentiels meurtriers de Benjamin L. Ses filles, les yeux embués, les mains tremblantes vont peut-être savoir qui a tué leur père alors qu’il sortait du casino de Saint-Pierre, dans la nuit du 26 septembre 2018.
Avant de débuter l’audience, le juge commence à tirer au sort neuf noms ceux des jurés. Leur avis sera déterminant lors des délibérations à la fin des quatre jours de procès, nécessaires pour déterminer quel rôle a été joué par chacun des accusés présent dans la salle.
L’audience a à peine commencée que Maître Hoarau, avocat de l’un des accusés, interpelle le juge : “Ce monsieur est mort naturellement.” Le magistrat lui explique cordialement qu’il aura le temps de plaider. L’après-midi est consacrée à entendre les témoins, des proches de Benjamin L. ou encore les policiers qui ont mené l’enquête.
Un point d’ombre plane sur cette affaire. Lors de la violente agression de Benjamin L., des amis ont voulu aller porter plainte pour lui. La plainte a été refusée par le commissariat ce qui a "empêché toute ouverture d’enquête et de pouvoir entendre la victime lorsqu’elle était encore en vie”, a rappelé le juge. Un raté dans la procédure qui a ralenti l’ensemble de la prise en charge du dossier.
L’ensemble des accusés encourt une peine de prison à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi soir.
Carla Bucero Lanzi