Julie, âgée de 22 ans, a été agressée violemment par deux individus mineurs ce lundi 13 décembre. Elle a été laissée pour morte sur le sol et souffre aujourd’hui de plusieurs traumatismes crâniens et des cicatrices à vie. Brandon Gercara, fondateur de l’association Requeer, réagit à la suite de cette agression.
Une agression homophobe.
Brandon Gercara, fondateur de l’association Requeer, réagit après la violente agression qu’a subie Julie :
“Je suis choqué par ce qui est arrivé à Julie. Elle m’a contacté pour m’en parler. C’est toujours triste d’entendre que des personnes se font agresser à cause de leur orientation sexuelle. Je n’ai pas de chiffres, mais je sais que c’est assez fréquent. Julie a eu le courage d’en parler et de porter plainte. D’autres ont peur, parce qu’ils sont encore dans le placard et ne veulent pas s’exposer. Ils n’osent pas", explique-t-il.
“J’ai déjà été agressé verbalement et je suis allé porter plainte plusieurs fois, mais on ne m’a pas pris au sérieux. C’est seulement lorsque j’en ai parlé aux médias que ma plainte a été prise. La police m’avait dit qu’il n’existait pas de LGBTphobie à la Réunion. Que c’était le vivre ensemble qui primait."
“Oui, j’ai peur de sortir seul. Avec le temps, avec mes amis, on a développé des stratégies pour se protéger. On sort moins tard, on sort en groupe ou encore on évite d’aller dans des endroits qu’on ne connait pas seuls. La LGBTphobie tue. Heureusement, Julie est toujours là. Je salue son courage. J’espère que le ou les coupables auront une peine exemplaire."
Selon Michel Hoarau du syndicat Police :
"Les plaintes sont très prises au serieux par les forces de l’ordre, encore plus aujourd’hui. Toutes les plaintes sont étudiées et font l’objet d’un suivi et d’une enquête si nous avons tous les élements à notre disposition. Je peux comprendre que c’est un sentiment personnel, mais ce n’est pas une généralité", explique-t-il.
Matthieu Patou-Parvédy