Un détenu a refusé de rentrer en cellule après une promenade dans la cour de la prison, il a agressé avec une la lame de rasoir un surveillant pénitentiaire qui finit grièvement blessé. Un acte qui provoque la colère au sein de la profession.
Il est 9 heures ce matin quand l’agression se produit. Un surveillant pénitencier est attaqué par un détenu armé d’une lame de rasoir.
La promenade terminée, le suspect refuse de rentrer dans sa cellule malgré les nombreux appels des surveillants. Ces derniers décident d’intervenir avec force, mais le détenu de 21 ans sort une lame de rasoir et atteint un surveillant au poignet.
La victime perd beaucoup de sang et est rapidement transportée au CHU Nord par l’unité sanitaire du centre pénitencier. Il a été opéré cette après-midi.
Vicent Pardoux, secrétaire régional du syndicat FO pénitentiaire a réagit durant le JT de 19h00.
"Nous adressons à notre collègue tout le soutien à la fois de la profession et aux autres collègues qui sont intervenus dans cette situation délicate ce matin."
"Et c’est encore une fois un collègue qui faisant son métier, en voulant mettre un terme à cet incident qui en a payé les conséquences."
Un débrayage demain pour dénoncer ce nouveau fait de violence
"Le syndicat FO justice dénonce, la problématique de ces cours de promenade, des moyens devraient nous être aloués justement pour amener une sécurisation supplémentaire, explique Vicent Pardoux, secrétaire régional du syndicat FO pénitentiaire.
Des prisonniers plus agressifs
"Cet incident démontre une nouvelle fois aussi le profil de détenus que l’on accueil dans les prisons réunionnaise, les profils ont changé, ils sont de plus en plus violents. On a besoin de renforts notamment dans les équipes locales pénitencières." Constate le secrétaire.
Une agression qui met en lumière le manque de moyen et d’effectifs dans les prisons locales. Le débrayage de demain sera dans un premier temps consacré au recueillement et au soutien envers le surveillant agressé.
Dans un seconde temps, les syndicats pénitentiers comptent bien, faire entendre leur détresse face à la montée de la violence dans les prisons.