Ce mercredi 26 juillet, un détenu a agressé son co-détenu et deux surveillants. Un incident qui aurait pu être évité selon le syndicat du personnel pénitentiaire, au vu du profil psychologique violent de l’agresseur.
C’est la seconde fois en deux mois que des agents pénitentiaires sont victimes d’agression par des détenus à la prison de Domenjod. Cette fois, il s’agit d’un jeune détenu de 23 ans à peine qui est à l’origine de l’altercation. L’homme, incarcéré depuis 2021 pour des faits de meurtre aurait un profil psychologique violent. Et selon le syndicat du personnel pénitencier, « l’incident aurait pu être évité ».
Des unités psy encore moins déclinées à La Réunion
En effet, selon Vincent Paroux, secrétaire régional Force Ouvrière Justice de La Réunion et de Mayotte, « ça fait longtemps que nous réclamons une unité hospitalière de soin aménagé, avec une unité psychiatrique en prison. Ce sont des unités qui ne sont pas déclinées au niveau de l’Outre-Mer et encore moins à La Réunion ». Pour ce dernier, bénéficier de structure d’accueil pour les détenus qui ont des besoins psychiatriques serait « un plus indéniable dans la prise en charge et la gestion de ces détenus. Et le problème c’est que ces profils sont violents envers le personnel pénitentiaire, mais aussi envers leur co-détenu », déplore le représentant syndical.
Rappel des faits
Les faits se sont donc déroulés ce mercredi 26 juillet dans l’après-midi. L’homme aurait violemment agressé son co-détenu au visage pendant son sommeil. Après la rapide intervention des surveillants, l’homme est transféré vers le quartier disciplinaire. C’est à ce moment-là, lors de la fouille, que le jeune homme se jette sur un agent et lui assène un coup de poing à la tempe. Il continue et agresse un deuxième surveillant au niveau de l’œil. Ce dernier bénéficie à ce jour d’un arrêt de travail de cinq jours.
Désormais, l’affaire est aux mains de la justice. Le détenu de 23 ans devrait passer en commission disciplinaire pour une faute de 1er degré. Degré le plus grave. Il encourt 30 jours de cellule disciplinaire, sans aucun contact avec l’extérieur. Quant au surveillant pénitentiaire, une plainte devrait être déposée dans les prochaines heures.