Vendredi dernier, à Saint-Gilles-les-Hauts, les gendarmes ont dû faire usage de leur arme face un homme armé d’un sabre à canne refusant de se soumettre à leurs injonctions. L’homme souffrant de troubles psychiatriques sera jugé le 15 septembre prochain.
Lors de son procès en comparution immédiate, Teddy T. est décontracté. Il salue les juges et ne semble pas inquiet de son avenir. D’emblée, la présidente prévient que le prévenu ne pourra être jugé ce lundi 26 juillet, faute d’expertise psychiatrique. Teddy T., dans le passé, a déjà vécu plusieurs passages en psychiatrie. À la question de savoir combien de fois, il s’est rendu en psychiatrie, il est incapable d’y répondre. Il précise juste qu’il vient de sortir l’EPSMR, il y a quelques jours.
Il habite dans les hauts de Saint-Gilles avec ses deux frères dans une kaz sous tôle. “Avant, la maison était propre. Mais mon demi-frère a mis le bordel. Partout, partout. Pfiouuu”, lâche-t-il à l’audience. Au sujet de ses occupations ou de son emploi du temps, sa réponse est tout aussi lunaire. “Je reste allongé parce que j’entends des voix”.
Ce vendredi 23 juillet, les gendarmes sont appelés pour un différend familial au domicile du prévenu. Les trois militaires tombent nez à nez avec un homme particulièrement énervé et sous l’influence de produits stupéfiants. Ils sont incapables de le raisonner. Ce dernier armé d’un sabre à canne artisanal les agresse. Les gendarmes doivent employer leur taser. Sans succès.
N’ayant plus le choix, un des gendarmes devra faire usage de son arme en état de légitime défense. L’agresseur présumé des gendarmes ne sera que très légèrement blessé sur le flanc.
À son procès, le prévenu semble tout à fait remis du coup de feu. Les juges, en l’attente de l’expertise psychiatrique, ont décidé de le maintenir en détention provisoire jusqu’au 15 septembre 2021.