Le procureur de la République de Saint-Pierre fait le point au terme de la garde à vue de Saïd Larifou. L’enquête est menée pour abus de bien social et banqueroute via détournement d’actifs et tenue d’une comptabilité irrégulière et sera convoqué ultérieurement.
Le parquet de Saint-Pierre fait le point sur l’affaire Saïd Larifou. L’ancien avocat a passé 48 heures en garde à vue. Il est ressorti libre et sera convoqué ultérieurement pour des faits d’abus de bien social, de banqueroute par détournement d’actifs et par tenue d’une comptabilité irrégulière.
Suite à la découverte d’éléments financiers troublants lors de la procédure collective sur la SELARL Larifou, une enquête a été diligentée. Des irrégularités importantes ont été remarquées.
L’ancien avocat était hors département et les propositions de convocations sont restées sans réponse, il a donc été mis sur la liste des personnes recherhées. Il a été interpellé à son arrivée à La Réunion le 10 septembre. Il a été placé en garde à vue avant d’être autorisé à participer aux obsèques de sa famille.
Il a ensuite de nouveau été placé en garde à vue et a pu s’expliquer. Le parquet a estimé qu’il existant des preuves suffisantes pour retenir des faits d’abus de bien social, banqueroute par détournements d’actifs et banqueroute par tenue d’une comptabilité irrégulière.
Il sera convoqué devant le tribunal de Saint-Pierre le 25 avril 2019.
L’ancien avocat s’est exprimé après avoir quitté le commissariat de Saint-Pierre : "Une enquête préliminaire a été ouverte. Il s’agit d’une suite dans des circonstances ordinaires et normales lorsqu’une société fait l’objet d’une procédure collective et qu’il y a des éléments qui nécessitent des réponses. Il me semblait normal que je sois entendu. Il y avait des questions, j’ai suffisamment de réponses détaillées et circonstancières pour savoir la suite à donner. Je suis libre de mes mouvements et de mes actions, de mon combat et de mon engagement. Je suis rassuré et confiant."
Son avocat, Maître Ali Mihidoiri ajoute : "En d’autres circonstances, cette garde à vue n’aurait pas eu lieu. C’est parce que mon client ne vit plus sur le territoire français qu’il n’a malheureusement pas reçu les convocations. Il y avait des questions auxquelles il fallait répondre. C’est la raison pour laquelle la suite qui a été donnée est tout à fait logique."