Renvoyé une première fois en novembre dernier, le procès de Didier Robert et de l’ancienne directrice de la SPL des Musées régionaux, prévu le vendredi 9 avril prochain, pourrait être à nouveau reporté pour cause de Covid-19.
Dans le cadre de l’affaire des Musées régionaux, le procès de Didier Robert était initialement prévu le 19 novembre 2020 au tribunal correctionnel de Saint-Denis a été renvoyé au 9 avril 2021. Le président de Région doit être entendu pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêt et concussion.
Me Alain Rapady, avocat de l’ancienne directrice de la SPL des Musées régionaux étant positif à la Covid-19, il demande un renvoi du procès.
Le tribunal pourrait ainsi décider de renvoyer une nouvelle fois l’affaire ou juger Didier Robert et l’ancienne directrice de la SPL des Musées régionaux séparément.
Pour rappel, l’affaire démarre avec un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) publié en août 2018. Dans le document de 35 pages, les magistrats de la CRC pointent les 6 800 euros de salaire net mensuel octroyés à Didier Robert en tant que PDG de la SPL des Musées Régionaux, et ce, sans autorisation formelle du conseil d’administration.
Au-delà du montant et des procédures, c’est le contexte qui interroge. Les salaires versés au président de Région entre septembre 2017 et juin 2018 sont en nette augmentation : + 52% par rapport à ceux de son prédécesseur. Cette hausse intervient aussi à un moment critique, alors que la SPL est amenée à licencier pour motifs économiques. Une enquête préliminaire est ouverte dès le mois de septembre 2018.
Deux mois après l’ouverture de l’enquête, la crise des Gilets jaunes explose et le président de Région, qui vient d’annoncer une hausse des taxes sur les hydrocarbures, se retrouve sous le feux des critiques.
L’affaire des Musée régionaux va connaître une résonance particulière, alimentée quelques semaines plus tard par de nouvelles révélations de la presse. Sous pression, Didier Robert démissionne.
Sur le plan judiciaire, Didier Robert sera entendu à deux reprises par les gendarmes avant d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel.