Le 14 septembre dernier, Huguette Bello et Ericka Bareigts ont été convoquées devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Elles étaient accusées de violation de domicile lors de leur entrée au sein du bâtiment du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul (Cimendef). Les deux députées avaient été relaxées.
Huguette Bello et Ericka Bareigts ont été convoquées devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis le 14 septembre. Relaxées, la Région Réunion avait fait appel de cette décision.
Ce matin, la Cour a acté de l’irrecevabilité de cet appel.
"La Cour a jugé irrecevable l’appel de la Région sur les dispositions pénales car seuls les prévenus et le ministère public pouvait faire appel de cette décision", explique Maître Saubert, avocat des deux députés. La relaxe est définitive.
Il reste cependant l’appel sur les dispositions civiles qui a été renvoyé au mois de juillet. Le juge devra statuer sur les demandes d’indemnités de la part de la Région.
Le 22 mars et le 4 mai derniers, Huguette Bello et Ericka Bareigts ont été convoquées devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis dans le cadre de l’affaire Cimendef, et précisément suite à une plainte déposée par la Région Réunion. Mais à deux reprises, l’audience a été renvoyée.
Pour rappel : dans cette affaire, les deux députées sont accusées de violation de domicile lors de leur entrée au sein du bâtiment du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul (Cimendef).
De nouveau assignées à comparaître ce vendredi, les deux députées ont été relaxées.
Le 3 mars 2017, Huguette Bello et Ericka Bareigts ont investi le bâtiment Cimendef de Saint-Paul, dans des étages fermés au public.
La Région Réunion dénonce "un comportement et des actes de violences indignes de parlementaires". De leur côté, Huguette Bello et Ericka Bareigts réfutent tout acte de violence.
La Région affirme que les députées ont tenté d’entrer dans un espace non accessible au public. Par voie de communiqué, la Région Réunion a déclaré suite à cette visite dans le bâtiment Cimendef que "la collectivité adresse naturellement tout son soutien au gardien qui a subi cette agression dans le cadre des ses fonctions, et dénonce ces comportements agressifs et ce manque de sang-froid indignes de parlementaires".
Les deux députées affirment que la visite en question avait été annoncée en amont au cabinet du président de Région. Il a été expliqué aux députées que les étages n’étaient pas accessibles en raison de travaux. Mais les députées affirment qu’aucun chantier n’était en cours.
Huguette Bello et Ericka Bareigts étaient accompagnées d’un représentant de Jean-Hugues Ratenon. Ils ont ensemble appelé à une mobilisation pour que le bâtiment Cimendef reste une médiathèque comme initialement prévu au lieu de devenir un conservatoire régional.
Le 15 mars dernier, Huguette Bello et Ericka Bareigts ont tenu à s’exprimer concernant cette affaire. Elles ont donc tenu une conférence de presse pour revenir sur la plainte déposé contre elles par la Région Réunion.
"En agissant comme cela, le président de Région montre sa fermeté sur l’accès à la culture aux jeunes et personnes illettrées", affirment les deux députées. Selon Ericka Bareigts, "Cette procédure est un leurre, une manipulation, une tentative d’intimidation. Utiliser la justice ce sont des vieilles pratiques. Nous ne laisserons pas faire".