Deux anciennes collaboratrices de Lino sont en grève de la faim depuis le début de la semaine au Barachois. Elles accusent l’humoriste de travail dissimulé et d’avoir abusé d’elle, mais lui s’en défend et parle d’”acharnement.” Lino dément formellement les accusations portées à son encontre.
Travail dissimulé et viol sont deux lourdes accusations qui pèsent contre Lino.
Des accusations lancées par deux anciennes collaboratrice du Lino Comedy Club. Afin de dénoncer ces faits à l’encontre de l’humoriste et président de l’association, Jessica et Emeline ont entamé depuis lundi une grève de la faim.
Jessica affirme avoir travaillé pour l’association sans contrat et sans être payée pendant un an et demi.
"J’ai collaboré avec lui pour le projet de la Place de la Comédie. On m’a proposé le poste de responsable de la salle de spectacle, sur appui de formation, d’immersion, etc. Ça fait un an et demi que je le suis et je me rends compte que c’est de la poudre aux yeux. Il y a peu de chances que je tienne ce poste ne serait-ce parce qu’au niveau de la formation rien n’a été fait."
L’ancienne collaboratrice de Lino poursuit : "Il y a eu de l’abus physique, psychologique sur moi et d’autres personnes collègues ou comédiens."
"On sait que d’autres personnes sont concernées et ont trop peur pour se manifester. On veut que les gens voient sa réelle personnalité."
Emeline affirme avoir travaillé pendant six mois sans être payée. "Il y a six mois je l’ai contacté pour devenir comédienne. Je lui ai envoyé un sketch. Au bout de deux jours il me donne un rendez-vous pour un entretien. Au bout d’une semaine il me demande d’écrire pour la radio NRJ, avec d’autres humoristes de 20 et 21 ans qui sont en BTS avec lui. J’apprends qu’ils ne sont pas payés tout comme mes collègues et on commence à subir des pressions psychologiques."
Suite aux accusations des deux anciennes collaboatrices, une autre personne aurait également dénoncé des abus.
L’ancienne collaboratrice souhaite alerter les jeunes qui souhaitent se lancer dans une carrière d’humoriste : "On ne veut pas forcément avoir d’argent, mais les jeunes humoristes ne doivent pas aller le voir pour se faire abuser, violer, utiliser."
Face à ces accusations, l’artiste se dit "abasourdi". Il dit vivre cela comme un "acharnement".
Lino reconnaît qu’il a peut-être fait des erreurs concernant les contrats de travail et les salaires mais concernant l’accusation de viol, il dément formellement. " Je réfute tout ça ! Elles me traînent dans la boue ! Je suis outré par ces accusations de viol !" explique Lino, contacté par téléphone.
Lino affirme "se mettre à la disposition du procureur général pour que toute la lumière soit faite sur cette histoire."
Jean-Jacques Morel, son avocat, réfute l’accusation de viol : "Il conteste absolument ces accusations. Si cette plainte existe, nous la balayerons parce qu’il n’y a eu aucun acte délictuel ou criminel sur cette jeune femme. Il reste qu’il y a un contentieux d’ordre prud’hommal qui relève du droit du travail, qui aboutira soit à une conciliation, si nous nous mettons d’accord, soit à un procès devant le conseil des prud’hommes."