Le couple de Portois blessé dans l’accident de manège dimanche dernier se remet doucement à l’hôpital, mais trois jours après c’est la colère qui domine.
Trois jours après l’accident de manège à la fête foraine de Saint-Paul, les deux victimes sont toujours sur leurs lits d’hôpital. Georges Gédéas dit "Ti Mario", et sa femme souffrent de multiples traumatismes.
Touché principalement au visage, Georges Gédéas restera en observation à l’hôpital encore quelques jours car il a de fréquents vertiges. Mais pour sa femme la situation est plus compliquée. Son état nécessite davantage de soins. Elle souffre de multiples fractures aux deux tibias et au fémur. Elle a déjà été opérée et doit subir une autre intervention chirurgicale dans les prochains jours. Elle suivra ensuite une rééducation, des soins qui vont durer encore trois longs mois, selon son mari.
Au delà des douleurs physiques, les deux victimes sont encore sous le choc. Georges raconte qu’il éprouve de grosses difficultés pour s’endormir le soir. Il est suivi par un psychologue afin de l’aider à surmonter la pente.
Il repasse le scénario de cette dramatique soirée dans sa tête. Il raconte qu’il s’était renseigné auprès du gérant du manège pour savoir si l’attraction était fiable avant d’y monter. Ce dernier lui a garanti que la sécurité du manège était assurée.
Alors que le manège a commencé à se tortiller dans tous les sens, l’animateur a "demandé à tout le monde de lever les bras", indique Georges. Il n’a pas suivi le mouvement au début, mais l’animateur a insisté en le désignant, "monsieur le 14 levez les bras". Il s’exécute et c’est là que la nacelle a lâché projetant le couple à plus d’un mètre en contrebas. Tout s’est passé "en une fraction de seconde" ajoute Georges. Pour lui, le doute n’est pas permis, "c’est le gars qui était aux manettes" qui est en tort.
Le couple s’est retrouvé à l’hôpital et ils ont du mal à pardonner. "On ne peut pas donner son pardon à tout le monde", explique Georges. Le propriétaire a pris de leurs nouvelles à l’hôpital, mais "Ti Mario" a refusé de prendre son appel. "Je lui ai expliqué que ma femme était un peu plus mal en point que moi. C’est l’infirmière qui a transmis le message. Je n’ai pas parlé avec lui", raconte Georges.
Il n’a pas non plus caché sa colère face aux déclarations du propriétaire. Selon lui, il a tenu des propos mensongers à son égard, "il a dit que je voulais me mettre debout dans la nacelle c’est faux". Il va d’ailleurs porter plainte contre le propriétaire du manège.
D’ici quelques jours, il va sortir de l’hôpital. Mais sa femme sera hospitalisée pendant encore de longues semaines. Le couple tente de se remettre de cette soirée qui a tourné au cauchemar, mais le traumatisme est profond.