Jugé ce mardi 30 novembre pour délit d’outrage à agents et rebellion, Abdul-Hack Juan devra une nouvelle fois livrer sa version des faits concernant l’altercation qui l’a opposé aux agents de la Police Nationale le vendredi 13 août dernier. Les policiers impliqués dans cette affaire ont quant à eux répété l’insulte dont ils auraient fait l’objet : "A ou la merde, ça un l’heure pou passe terre là ?".
Alors que les débats se poursuivent et s’intensifient au tribunal correctionnel de Saint-Denis, l’avocat d’Abdul Hack et le représentant des policiers impliqués dans l’altercation du vendredi 13 août 2010 poursuivent leur argumentaire en vue de certifier la bonne foi de leurs clients. Ce matin, de nombreuses personnes assistent au jugement du jeune homme âgé de 31 ans.
Jugé pour "délit d’outrage à agents et rebellion", le fils de la Présidente du Conseil Général Nassimah Dindar, devra répondre des faits qui lui sont reprochés. Selon le témoignage de quatre des cinq agents présents ce jour-là, Abdul-Hack Juan aurait prononcé les mots suivants à l’égard des policiers qui circulaient dans la rue Maréchal Leclerc : "A ou la merde, ça un l’heure pou passe terre là ? ". C’est cette même insulte qui aurait déclenché l’intervention des agents de la Police Nationale et précédé un échange musclé devant la grande Mosquée.
Présent au Palais de Justice de Champ-Fleuri, Ibrahim Dindar suit avec attention les débats. Le conseiller général a déclaré ce matin qu’il souhaitait la relaxe pour Abdul Hack Juan. Pour rappel, le délit d’outrage à agent et rebellion est passible d’un an d’emprisonnement et peut être assorti d’une amende pouvant atteindre 15 000 euros.
Les policiers qui ont procédé à l’interpellation d’Abdul-Hack Juan se sont constitués partie civile. Ils maintiennent leur version des faits livrée lors de l’enquête. Jusqu’ici, les débats tournaient autour du contrôle d’identité. Cependant, le Procureur et le juge chargés d’examiner ce dossier entendent recentrer les débats sur l’interpellation d’Abdul-Hack. A ce sujet, le représentant du jeune homme, Maître Rémi Boniface insiste sur le fait qu’il n’y a pas eu d’insulte. Pour l’avocat, il s’agira également de prouver que l’interpellation du fils de Nassimah Dindar a été brutale.