Suite à la plainte déposée à leur encontre par la Région Réunion, Huguette Bello et Ericka Bareigts étaient convoquées devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce jeudi mais l’audience a été renvoyée au 4 mai prochain. Les députées sont accusées de violation de domicile lors de leur entrée au sein du bâtiment du Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Paul (Cimendef).
Le 3 mars 2017, les députées Huguette Bello et Ericka Bareigts ont investi le bâtiment Cimendef de Saint-Paul, dans des étages interdits au public.
Pour rappel : Huguette Bello et Ericka Bareigts ont souhaité se rendre au Conservatoire à rayonnement régional de Saint-Paul mais elles ont rencontré des difficultés.
La Région Réunion dénonce un comportement et des actes de violences indignes de parlementaires. De leur côté, Huguette Bello et Ericka Bareigts réfutent tout acte de violence.
La Région affirme que les députées ont tenté d’entrer dans un espace non accessible au public. "La collectivité adresse naturellement tout son soutien au gardien qui a subi cette agression dans le cadre des ses fonctions, et dénonce ces comportements agressifs et ce manque de sang-froid indignes de parlementaires. Elle engage immédiatement une action judiciaire à l’encontre des parlementaires des responsables de ces exactions."
La visite avait été annoncée jeudi au cabinet du président de Région. Il a été expliqué aux députées que les étages n’étaient pas accessibles en raison de travaux. Mais les députées affirment qu’aucun chantier n’était en cours.
Elles étaient accompagnées d’un représentant de Jean-Hugues Ratenon. Ils ont ensemble appelé à une mobilisation pour que le bâtiment Cimendef reste une médiathèque comme initialement prévu au lieu de devenir un conservatoire régional.
Le 15 mars, Huguette Bello et Ericka Bareigts se sont exprimées concernant cette affaire. Elle ont tenu une conférence de presse ce jeudi pour revenir sur la plainte déposé contre elles par la Région Réunion.
"En agissant comme cela, le président de Région montre sa fermeté sur l’accès à la culture aux jeunes et personnes illettrées", affirment les deux députées.
Selon Ericka Bareigts, "Cette procédure est un leurre, une manipulation, une tentative d’intimidation. Utiliser la justice ce sont des vieilles pratiques. Nous ne laisserons pas faire".
Ce jeudi 22 mars, les deux députées devaient apporter leur version des faits face au tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Mais ce procès a été renvoyé au 4 mai prochain