Jugé devant la cour d’appel de Saint-Denis le 1er mars dernier, 3 ans de prison ferme ont été requis à l’encontre d’Augustin Valencourt. Le délibéré est tombé. En première instance, le gourou présumé de l’association "Marie Porte du Ciel" avait été condamné à 2 ans de prison ferme pour "abus de faiblesse et blanchiment d’argent". En appel, il a de nouveau été reconnu coupable et il écope d’une peine 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis, soit deux ans de prison ferme.
Augustin Valencourt et ses proches sont maintenant fixés sur leur sort.
Le gourou présumé de l’association "Marie Porte du Ciel", était jugé à Saint-Denis en appel le 1er mars dernier, tout comme sa femme Marie-Cécile et Carole, l’une de ses filles.
5 ans d’emprisonnement dont 2 ans avec ont été requis à l’encontre du gourou présumé.
2 mois de prison dont 16 mois de sursis ont été requis contre Marie Cécile Valencourt et 2 ans de prison dont 12 mois de sursis requis contre Carole Valencourt.
Augustin Valencourt écope de la même peine qu’en première instance : 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis, soit deux ans de prison ferme.
Sa femme est condamnée à deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve.
Le prévenu demande à être totalement blanchi. Il indique que Dieu lui-même lui guidait ses actes. L’homme menait un beau train de vie. Il se dit victime de complot dans cette affaire.
Au tribunal correctionnel de Saint-Pierre, Augustin Valencourt a été condamné en première instance à 5 ans de prison dont trois ans avec sursis, soit 2 ans de prison ferme.
Il était jugé avec quatre de ses proches au tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour "abus de faiblesse et blanchiment d’argent".
Le groupement "Marie Porte du Ciel" est considéré par le juge d’instruction comme "poursuivant des activités créant, maintenant ou exploitant la sujétion psychologie ou physique des participants."
Le couple aurait aussi régulièrement aidé à faire mentir des personnes sur l’origine des biens ou des revenus des auteurs d’un délit. Les deux auraient aussi apporté une opération de placement, dissimulation ou conversion de produit d’un délit.
Le suspect principal aurait eu une emprise aussi importante sur sa famille que sur ses fidèles. L’association était gérée comme une entreprise faisant des bénéfices importants.
Les fidèles auraient été incités à verser des sommes d’argent pour acheter des statuettes revendue au domicile du couple - lieu du culte - avec une marge importante.
En tout, sur les trois dernières années, l’association aurait récupéré 350 000 euros. Les dépenses quotidiennes de la famille étaient assurées presque uniquement via l’argent liquide donné par les adeptes.
La famille a pu s’offrir des voyages - payés en espèces - pour l’Inde, le Mexique, l’Argentine, le Japon. Le montant de l’un des voyages a atteint 40 000 euros.
3 voitures et 2 motos coûtant en tout 280 000 euros ont aussi été saisis.
L’affaire de l’association "Marie Porte du Ciel" a fait réagir Monseigneur Gilbert Aubry. L’évêque de la Réunion, qui a rejoint la partie civile, par "d’escroc".
L’enquête a démarré suite à des signalements de pratiques sectaires en ce moment dans l’association "Marie Porte du ciel" (organisme cultuel déclaré catholique mais rejeté par l’Église de La Réunion). Un homme serait à l’origine des faits. Ce fonctionnaire à la retraite est décrit comme "très autoritaire et directif" à l’égard des quelques 700 à 800 fidèles.