Un glissement de terrain s’est produit au Brûlé à Saint-Denis alors que le cyclone Dumazile était au plus près de La Réunion durant la nuit du lundi 5 au mardi 6 mars. Le pire a été évité de justesse : Rayan était dans sa chambre lorsque la terre s’est engouffrée... Le mur a été emporté et l’enfant a été quasiment enseveli par la terre et les gravats.
La mère de Rayan - Emmanuelle - explique avoir vécu la peur de sa vie, en pleine nuit, lors du passage du cyclone Dumazile au plus près de La Réunion... Cette nuit-là, des trombes d’eau se sont abattues sur l’île lorsque tout un pan de terre (séparant deux maisons) a fini sa course dans le mur de la maison d’Emmanuel.
Ce pan de terre s’est détaché entre les deux maisons et le mur de la case n’a pas résisté. Les deux chambres ont été touchées mais plus particulièrement celle de Rayan, un enfant de 11 ans.
Emmanuelle se trouvait dans la chambre à côté, avec son fils cadet prénommé Kilian - lorsqu’elle a été réveillée par les orages. Quelques minutes plus tard, un vacarme assourdissant l’a fait tressaillir. Debout, cette mère de famille a rapidement allumé les lumières et rapidement constaté que le mur de sa chambre était endommagé.
Emmanuelle s’est alors précipitée vers la chambre de son fils aîné - Rayan - mais la porte était bloquée et l’enfant ne répondait pas à ses appels. Cette mère de famille raconte avoir vécu un calvaire, redoutant le pire...
Rayan a réussi à articuler quelques mots et Emmanuelle a pu pénétrer dans la chambre. Avec l’aide des tontons, du parrain et ses proches qui vivent à proximité, l’enfant a été extrait de la chambre.
Rayan s’est retrouvé piégé par la terre et les gravats pendant de longues minutes, le corps enseveli... Ses proches n’ont pas hésité à utiliser une masse pour exploser le mur et pouvoir le secourir au plus vite.
"C’était horrible... De savoir que son fils est sous les décombres et que moi, je ne pouvais rien faire pour lui" explique Emmanuelle, encore sous le choc.
Le BRGM s’est rendu sur place et son expertise est sans appel : la maison ne peut plus être habitée. Le risque d’effondrement étant trop important, Emmanuelle et ses deux fils ont dû quitter les lieux.
Dans l’urgence, la famille a été logée à l’hôtel par la mairie de Saint-Denis et le CCAS et ce, dans l’attente d’un nouveau logement.