Depuis mercredi, deux femmes sont en garde à vue au commissariat de Saint-André. Elles sont suspectées d’accueillir, dans de très mauvaises conditions, au moins 10 personnes âgées dans une pension marron. La gérante présumée, victime d’un malaise, a été évacuée dans l’après-midi.
Comme l’indiquent nos confrères du Journal de l’île, deux femmes ont été arrêtées par les policiers et placées hier en garde à vue au commissariat de Saint-André. Elles sont soupçonnées de travailler dans une pension marron. Et ce sans agrément délivré par le Conseil départemental.
La pension marron abritait au moins "dix personnes âgées dans des conditions apparemment plus que déplorables", indique le Jir.
Tous les gramounes ont été relogés ou transférés dans d’autres établissements spécialisés
La gérante de cette pension marron était en possession des cartes bancaires des pensionnaires. Ces faits, signalés par le personnel hospitalier, pourraient conduire à l’ouverture d’une information judiciaire.
Selon nos informations, elle percevrait 800 euros d’argent liquide par mois par gramoune. Les enquêteurs cherchent à savoir depuis quand ces sévices ont été infligés. Et surtout s’ils auraient pu être à l’origine du décès d’autres résidents les mois précédents.
La gérante présumée, victime d’un malaise, a été évacuée dans l’après-midi au Groupe hospitalier Est Réunion (GHER). Sa garde à vue et celle de son employée, âgée de 70 ans, venait d’être prolongée, pour une présentation prévue demain matin au tribunal de Champ Fleuri.
Elle sont suspectées d’avoir donné des coups de fouet aux gramounes ou de les avoir frappé à main nue.