Hier, deux centres de beauté ont été perquisitionnés suite à des plaintes déposées par des clientes pour exercice illégal de la médecine et manque d’hygiène. L’enquête est menée par le Procureur de St-Pierre. Certaines clientes ont été brûlées lors de séances de micro-needling. La gérante de ces deux centres de beauté est toujours en garde à vue dans les locaux du commissariat de Saint-Pierre.
Les gendarmes, l’Ordre des médecins et l’Agence régionale de Santé (ARS OI) participent à une enquête ouverte suite à plusieurs plaintes contre deux centres d’un institut de beauté. Une information révélée mardi 13 février sur Antenne Réunion.
Hier, une double perquisition a donc été réalisée simultanément, dans deux centres de beauté (à Saint-Paul et Saint-Pierre) appartenant au même Institut.
La directrice des établissements a été placée en garde à vue. Elle est poursuivie pour blessures involontaires, exercice illégal de la profession de médecin et mise en danger d’autrui avec risque immédiat de mort ou d’infirmité.
L’enquête se poursuit. Les clientes qui ont déposé plainte dénoncent des effets secondaires graves.
La garde à vue a été levée ce mardi après-midi.
Le Docteur Jaillant - Chirurgien plasticien - a également donné l’alerte dans cette affaire. "Une esthéticienne non-formée à cette sensibilité médicale (micro-needling et cryolipolyse), elle pourra voir uniquement ce qu’il y a à faire et malheureusement, si le soin se passe mal, cela peut vite tourner à l’enfer" explique le docteur Jaillant.
Des clientes expliquent être victimes d’effets secondaires après avoir reçu des soins dans ces centres. Deux pratiques sont au centre de cette plainte.
Le micro-needling : il s’agit par cette technique de soigner la peau avec des micro-aiguilles. Mais aussi la cryolipolyse qui consiste à brûler la masse graisseuse par un traitement de froid extrême.
Hier, une victime a accepté de témoigner sur Antenne Réunion.
Au cours des derniers mois, quatre personnes ont déposé une plainte à l’encontre de deux établissements de soins esthétiques exerçant sous l’enseigne Derma Nude à la suite de l’apparition d’effets physiques indésirables après l’utilisation de techniques de soins intitulées micro-aiguilles (« micro-needling ») ou cryolipolyse.
La brigade de recherche de Saint-Pierre était saisie du dossier. Le 13 février 2018, les enquêteurs menaient des perquisitions dans les locaux, situés à Saint Paul et Saint Pierre, de la société mise en cause. Du matériel de soins ainsi que de la documentation technique étaient saisis.
La gérante de la société, personne âgée de 33 ans et inconnue des services d’enquête, était placée en garde à vue pour s’expliquer sur des faits initialement qualifiés d’exercice illégale de la médecin, de blessures involontaires n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence et de mise en danger d’autrui par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence. La garde à vue a été définitivement levée ce jour à 16 heures.
A la suite de l’audition de la gérante de la société mise en cause ainsi que de l’audition des salariées de l’entreprise, les enquêteurs continuent leurs investigations dans le cadre de l’enquête préliminaire. En outre, l’analyse de l’ensemble des données techniques collectées lors des perquisitions permettront de déterminer les qualifications pénales adéquates devant être retenues.