Des planteurs de cannes ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi 7 février suite à une plainte pour violences et menaces de mort.
Bruno Robert, président des Jeunes Agriculteurs (JA), Dominique Gigan de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA) et trois autres planteurs ont été entendus ce mercredi par la gendarmerie de Sainte-Anne. Ils ont été placés en garde à vue pour violences aggravées.
"Un coup monté" pour Bruno Robert
La FDSEA s’insurge et accuse un "coup de force de Tereos" rapporte Le Journal de l’Île de La Réunion. Le président de la FDSEA, Frédéric Vienne, dénonce : "Une nouvelle provocation de Tereos". Il ajoute même qu’il s’agit : "D’une volonté délibérée des industriels, à vouloir écraser les syndicats qui se dressent contre eux."
Les planteurs admettent une bousculade mais nient les faits qui leurs sont reprochés. Pourtant les caméra de vidéo-surveillance prouvent leur implication.
Rappel des faits
C’est en décembre 2017, au moment de la fin de la période sucrière. Un contrôle inopiné a lieu le 5 décembre à la balance de Beaufonds à Saint-Benoît. Cela fait suite à une ordonnance du tribunal de Saint-Denis.
Un contrôle est mis en place pour vérifier la conformité des chargements. La société Tereos suspecte : "Un comportement frauduleux d’une petite minorité de livreurs." Huissiers et vigiles sont sur place.
La situation dérape
Un des agriculteurs refuse de se soumettre au contrôle. D’autres bloquent l’accès à la balance. La situation dégénère en ralé-poussé.
Les coups de poings fusent entre planteurs et vigiles. L’un des agents de sécurité sera blessé au visage par un jet de galet.
Les planteurs connaîtrons leur peine le 22 juin 2018 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
La filière canne connaît de nombreuses tensions
Cette nouvelle affaire entre Tereos et les planteurs rappelle le dérapage qu’il y a eu en mai 2017. Lorsque les agriculteurs avaient saccagés une parcelle d’expérimentation de Tereos.