Arrivé le 21 janvier à La Réunion et enfermé en zone d’attente de Gillot, un Rwandais demandeur d’asile a obtenu du tribunal administraif l’autorisation d’entrer sur le territoire français. Il doit maintenant trouver un endroit où loger.
Ce sont pour des raisons politiques et ethniques que Fabrice a dû fuir son pays. Dans un premier temps, le jeune Rwandais de 26 ans choisit l’île Maurice, car il s’agit d’un pays anglophone. Sa demande politique est refusée par l’île soeur qui le renvoit vers La Réunion.
À son arrivée, il demande à être reçu par les autorités. La Police aux frontières (Paf) le prend en charge et il reste enfermé en zone d’attente du 21 au 29 janvier. À sa sortie, il confie sa joie : "C’est juste un miracle, je suis heureux. Je suis resté enfermé plus d’une semaine, donc c’est comme si j’étais de nouveau un homme libre."
Comme l’explique son avocat, le ministre de l’intérieur refusait son entrée sur le territoire. Maître Ali Mihidoiri a été prévenu de la situation de son client le lendemain de son arrivée dans l’île. "Nous avons contesté cette décision et le tribunal vient de l’annuler. Nous sommes retournés à l’aéroport pour récupérer ses affaires. Il faudra maintenant lui trouver un hébergement !"
Pilote instructeur d’hélicoptère, Fabrice ne veut pas rentrer chez lui, son père et sa mère ont été assassinés et il affirme qu’il ira en prison.
Ce qu’il veut c’est pouvoir vivre sereinement dans un pays sûr. Demandeur d’asile, il est en situation sociale d’urgence et a besoin d’un logement. "Cette demande d’asile doit être déposée à la préfecture, qui l’adressera à l’autorité compétente en Métropole", explique Me Mihidoiri.