Le comité qui lutte contre la pousse sur le littoral de Saint-Denis annonce qu’un courrier va être envoyé au président de la République.
Marcel Bidois, président du comité de défense des otages de la pousse nocturne de la rue Léopold Rambaud à Saint-Denis, est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il évoque la problématique des nuisances sonores liées aux phénomènes de pousse.
"On irait peut-être pas jusqu’à fermer la rue Léopold Rambaud. On aurait d’autres solutions pour diminuer les nuisances. Le maire peut faire quelque chose."
"Bien entendu, je ne peux pas dire que notre lutte a été inutile. La pousse continue tous les vendredis soir avec toutes les nuisances que cela entraîne jusqu’à 3 à 4 heures du matin."
"La non-présence des forces de l’ordre permet aux pousseurs de pousser quand même. Les nuisances persistent."
"La nuisance des véhicules qui font de plus en plus de bruit. C’est impossible à vivre."
"Il est difficile de discuter avec eux, cela part tout de suite dans la violence verbale. C’est difficile d’aller vers eux et de discuter."
"Pour le peu que j’ai pu repéré. Je n’ai pas les instruments des policiers. On a déjà pointé à plus de 180 km/h. Pour celui qui est fan de belles mécaniques, les pousseurs ne sont pas forcément les plus jeunes. Il y a des mustangs, des Lamborghini. Ce ne sont pas les fauchés qui les ont."
"Il y a un système d’enjeu, de paris contre lequel les policiers attendent un flagrant délit. Je pense qu’on ferme volontairement les yeux dessus. J’ai vu des échanges d’argent, on parie sur la tête des gens."
"Il y a des gens qui ont déménagé. Soit, on prend un somnifère pour dormir plus tôt ou on attend vers 3 heures du matin. Beaucoup de personnes ne pouvaient plus supporter, cela a donné des problèmes psychologiques. Certaines personnes ont acheté des armes. Un jour, cela va mal finir, c’est clair."
"Quand on a fait les grosses démarches, auprès du préfet, du président du Tribunal ou de la police. Il y a eu de bons effets. Les services de l’ordre étaient là pendant quelques mois. Depuis qu’ils ont mis le radar, il n’y a plus personne. Il est en bout de course mais cela ne sert strictement à rien pour les pousseurs."
"Quand j’entends le voisinage. Les gens disent qu’un jour ils prendront un fusil."
"Nous allons écrire au président de la République. Le maire nous a signifié qu’il avait les pieds et mains liés."