Antenne Réunion
Le président de la CCIR (Chambre de commerce et d’investissement de La Réunion), Ibrahim Patel, a été auditionné par les gendarmes de Saint-Paul ce mercredi dans le cadre d’une affaire de sous-location. Sa garde à vue a été levée en fin de journée.
Ibrahim Patel a été entendu par les gendarmes de Saint-Paul ce mercredi dans le cadre d’une affaire de "loyers marrons". La garde à vue a été levée vers 18 heures.
Le président de la Chambre d’investissement et de commerce de La Réunion (CCIR) a été convoqué à la gendarmerie de Saint-Paul dès 10 heures du matin.
"Je suis convoqué pour être entendu. Je suppose que c’est dans le dossier Jean-Pierre Lao Ouine et moi-même", a-t-il déclaré avant d’entrer dans la gendarmerie.
En mai 2017, le Journal de l’Ile a révélé des informations concernant une affaire de "loyers marron" impliquant Ibrahim Patel, le président de la CCIR.
Le parquet de Saint-Denis s’est saisi de l’enquête et par conséquent, une enquête préliminaire a été ouverte.
Les faits remontent à juillet 2013. Le président de la CCIR loue un local commercial avec un chef d’entreprise à Saint-Paul. Le loyer mensuel avoisinerait les 651 euros.
À partir de mars 2014, l’élu cesse payer sa location. En plus des loyers impayés, Ibrahim Patel aurait sous-loué le local commercial à un courtier en assurances.
Le montant de location était d’environ 1 000 euros par mois.
Dans cette affaire : Ibrahim Patel a d’ores et déjà été assigné en référé devant le tribunal de grande instance de Saint-Denis par le propriétaire d’un local commercial.
Le président de la CCIR a payé en urgence les loyers impayés, près de 23 000 euros.
"Je ne dois pas de loyers, c’est sûr. Je ne dois pas un centime. Il n’y a pas de sous-location, le tribunal a jugé", a déclaré Ibrahim Patel ce matin.
Ibrahim Patel aurait aussi vendu le pas de porte à son locataire marron pour 50 000 euros.
Le président de la CCIR a été entendu mercredi sous le régime de la garde à vue. Il a dû s’expliquer sur les montants perçus par le locataire marron.
Au civil, l’affaire avait été classée sans suite. Ibrahim Patel risque dorénavant des poursuites pénales pour abus de biens sociaux.
Ibrahim Patel est sorti de garde à vue vers 18 heures. Il se dit serein et assure qu’il ne devrait pas être mis en examen.