Le président de la CCIR (Chambre de Commerce et de l’Industrie de La Réunion) a été convoqué ce matin dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Paul. Ibrahim Patel est suspecté d’avoir sous-loué un local commercial dans le centre-ville de Saint-Paul alors qu’il n’était pas à jour de ses règlements.
En mai 2017, le Journal de l’Ile a révélé des informations concernant une affaire de "loyers marron" impliquant Ibrahim Patel, le président de la CCIR.
Le parquet de Saint-Denis s’est saisi de l’enquête et par conséquent, une enquête préliminaire a été ouverte pour "faire la lumière sur les petits profits qu’Ibrahim Patel tirait d’un bail commercial en sous-location".
Dans cette affaire : Ibrahim Patel a d’ores et déjà été assigné en référé devant le tribunal de grande instance de Saint-Denis par le propriétaire d’un local commercial.
Pour l’explique clairement le Journal de l’Ile : "il est reproché au président de la CCIR de ne pas payer ses loyers alors même qu’il encaissait ceux d’un courtier en assurance en sous-location. Le plaignant réclame le concours de la force publique pour récupérer son bien".
Le président de la CCIRdoit aujourd’hui répondre aux questions des enquêteurs de la brigade de recherches de Saint-Paul.
Arrivé peu avant 10 heures à la gendarmerie de St-Paul,Ibrahim Patel doit maintenant répondre aux interrogations des gendarmes...
L’affaire remonte au mois de juillet 2013. Le président de la CCIR loue un local commercial (dans le centre-ville de Saint-Paul) à un chef d’entreprise. Le loyer mensuel avoisinerait le 650 euros par mois. Mais à partir de mars 2014, l’élu aurait cessé de régler sa location.
En plus des loyers impayés, Ibrahim Patel aurait sous-loué le local commercial depuis avril 2015 à un courtier en assurance. Le montant de la sous-location était environ de 1000 euros par mois. Le propriétaire du local a alors porté plainte et la justice s’est saisie de l’affaire.
Ibrahim Patel a ensuite payé en urgence le montant des loyers impayés pendant plusieurs mois. Une somme qui s’élève à près de 23 000 euros.
Ibrahim Patel est également suspecté d’avoir vendu le pas-de-porte au locataire "marron" pour 50 000 euros. Ibrahim Patel doit maintenant se justicier - sous le régime de la garde à vue - quant aux sommes qu’il aurait perçu de la part de l’assureur.
"Je ne dois pas de loyers, c’est sûr. Il n’y a pas de sous-location, le tribunal a jugé" a déclaré Ibrahim Patel ce matin, avant d’entrer dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Paul.
Au civil, l’affaire avait été classée sans suite. Ibrahim Patel risque dorénavant des poursuites pénales pour abus de biens sociaux.
Ibrahim Patel est ressorti libre de garde à vue peu après 18 heures. Il se dit serein et assure qu’il ne devrait pas être mis en examen.