Samedi après-midi, un homme a porté des coups mortels à sa conjointe, Corine G., dans un appartement situé dans le quartier de la Trinité à St-Denis. Interpellé et placé en garde à vue au commissariat Malartic, il a été déféré devant le Parquet cet après-midi. Mis en examen pour meurtre sur conjoint, Jean-Bernard G. dormira dès ce soir derrière les barreaux.
Au terme de deux jours de garde à vue, le conjoint de Corine G., principal suspect dans le meurtre de son épouse, a été déféré ce lundi 30 octobre devant le parquet du tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Mis en examen, il est placé en détention provisoire dès ce soir.
Auditionné samedi soir par les enquêteurs du commissariat Malartic, le suspect a avoué avoir agressé mortellement sa femme, âgée de 42 ans, avec laquelle il était en instance de divorce.
L’homme affirme regretter son geste, et qu’il ne voulait pas la tuer. S’il vivait dans le même appartement, le meurtrier présumé affirme qu’il supportait mal leur séparation.
L’individu a confié aux enquêteurs qu’il la suspectait de voir quelqu’un d’autre.
Samedi après-midi, leur dispute tourne au drame. Il assène à la quadragénaire plusieurs coups avec des enceintes d’une chaîne hi-fi.
La voisine affirme avoir entendu des coups et des cris. Des voisins auraient même essayé d’enfoncer la porte du domicile pour secourir Corine. Mais, lorsque la police intervient, il est déjà trop tard.
Dimanche matin, l’émotion était encore vive dans le quartier. Attristés, plusieurs voisins affirment que la mère de famille avait porté plainte à cinq reprises à l’encontre de son mari violent. Corine est la 5e Réunionnaise à mourir sous les coups de son conjoint depuis le début de l’année.
"Ce n’est pas l’affaire d’un homme et d’une femme. C’est une barbarie qui envahit énormément de familles. Il faut que les autorités prennent position. Le préfet devrait prendre la parole, la déléguée aux droits de la femme également, les militants politiques, tous les maires, devraient se mobiliser", fustige Odette Poncet, présidente de Femmes Solid’air.
Sa garde à vue terminée, le meurtrier présumé a été déféré devant le procureur. Ce dernier a ouvert une information judiciaire pour meurtre par conjoint, avant que le juge d’instruction décide d’une mise en examen.
Le juge des libertés et de la détention (JLD) lui a ensuite notifié son placement en détention provisoire.
Face au juge d’instruction, Jean-Yves G. a reconnu les violences mais il nie l’intention de tuer.
Une autopsie du corps de Corine G. est également prévue aujourd’hui.
Découvrez ici l’interview d’Arnold Jaccoud, psychosociologue.